ORDRE
DE
LA
CÉRÉMONIE
DU
SACRE
DU
ROI,
SELON
LA
GRANDE
ÉGLISE
ROMAINE
«
Lorsque
le
Clergé
et
l'Assemblée
nationale
auront
élu
quelqu'un
à
la
dignité
de
Roi,
ils
se
rendront
au
palais
de
sa
Cour.
L'Archevêque,
les
Évêques
et
tout
le
clergé
seront
revêtus
des
insignes
de
leur
caractère
et
iront
se
présenter
la
croix
à
la
main
à
l'Élu.
Le
Catholicos
se
tiendra
à
l'Église.
L'Élu
devra
revêtir
ses
habits
de
Chevalier,
du
pilon,
du
tchaghtchère
et
du
mahmèse.
Le
Connétable
portera
les
insignes
de
la
Royauté,
et
le
Couronneur,
haut
personnage
qui
sera
chargé
spécialement
du
couronnement,
portera
la
couronne;
le
Sénéchal
tiendra
la
fleur,
soit
la
Flauderis;
le
Chambellan,
les
accessoires
de
la
dignité
royale;
le
Boutillier,
la
coupe;
le
Maréchal,
le
bâton
du
Connétable;
tous
feront
cortège
à
l'Élu;
ils
seront
debout
et
parés
chacun
de
ses
habits
de
cérémonie.
Les
autres
barons
vassaux
resteront
debout
à
la
porte
de
l'Église
et
la
Garde
veillera,
auprès
de
l'entrée,
à
ce
que
personne
n'entre
dans
le
Sanctuaire.
L'Archevêque
prononcera
cette
prière
en
face
de
l'Élu
»;
«
Dieu
tout-puissant
en
tout,
qui
avez
trouvé
digne
votre
serviteur
N.
N.
d'être
élevé
à
la
dignité
de
Roi,
accordez
lui
de
gouverner
le
peuple,
que
vous
lui
avez
confié
selon
votre
sainte
volonté.
Protégez-le
et
tenez-le
sous
Votre
sainte-garde
!
Qu'il
ne
s'éloigne
jamais
de
la
voie
de
justice
!
Par
la
grâce
de
Votre
fils
Unique,
Notre
Seigneur
Jésus-Christ,
à
qui
revient
toute
la
gloire,
comme
à
Vous,
Dieu
le
Père
et
à
Vous
aussi,
Saint-Esprit
»!
Ensuite
deux
des
Évêques,
revêtus
de
leurs
ornements
épiscopaux,
portant
à
leur
cou
des
reliques
de
Saints,
dans
les
mains
chacun
une
croix
et
un
évangéliaire,
des
encensoirs
et
des
cierges;
puis,
les
clercs
viendront
au
devant
de
l'Élu
et
l'emmèneront
en
chantant
à
haute
voix:
«Voici
que
j'envoie
l'un
de
mes
anges
au
devant
de
toi
qui
va
te
préparer
le
chemin
».
—
Ensuite,
ils
réciteront
le
psaume:
«Réjouissez-vous
en
Dieu,
c'est
Lui
qui
est
notre
protecteur
».
—
Ils
arriveront
jusqu'à
la
porte
de
l'église,
et
là,
ils
lui
feront,
comme
si
on
l'ordonnait
clerc,
suivre
cette
prière
que
l'Archevêque
prononcera:
«
Seigneur
Dieu,
qui
connaissez
les
secrets
des
nations
et
du
genre
humain
qui
ne
peuvent
subsister
par
eux-mêmes,
mais
seulement
par
votre
appui,
nous
vous
supplions
de
condescendre
jusqu'à
nous
et
de
soutenir
par
votre
grâce
N.
N.
que
notre
peuple
a
choisi
pour
le
gouverner,
et
nous
vous
demandons
de
le
rendre
digne
de
nous
guider
dans
la
voie
de
vérité.
Ceci
par
la
grâce
de
N.
S.
Jésus-Christ,
etc
».
Arrivés
dans
l'intérieur
du
temple,
ils
chanteront
ce
psaume:
«
Que
le
Seigneur
te
soit
propice
dans
tes
jours
d'affliction,
etc.
»
et
s'arrêteront
au
milieu
de
l'église.
C'est
alors
que
le
Catholicos
fera
prêter
serment
à
l'Élu,
la
main
sur
les
Droits
communs,
et
lira
ensuite
cette
prière:
«O
Dieu
Tout-puissant,
éternel,
maître
des
cieux
et
de
la
terre,
qui
avez
élevé
votre
serviteur
N.
N.
à
l'honneur
de
la
Royauté;
nous
Vous
prions
pour
lui.
Délivrez-le
de
toutes
ses
afflictions,
pour
qu'il
établisse
la
paix
de
la
sainte
Église
et
qu'il
soit
fortifié
par
Votre
grâce;
qu'il
obtienne
de
Vous
la
joie
de
la
Paix
éternelle.
Par
la
grâce
de
N.
S.
J-C.,
en
qui,
etc.
»
Après
ceci,
on
retirera
le
pilon
à
l'Élu
qui
montera
à
l'autel
entouré
des
évêques,
il
s'agenouillera
devant
le
Saint-autel
et
les
Clercs
chanteront
les
brèves
Litanies
des
douze
Apôtres,
des
douze
martyrs,
des
douze
vierges
et
des
douze
confesseurs.
Ils
continueront
sur
le
même
ton:
«
Nous
vous
prions,
Seigneur
Dieu,
d'accueillir
favorablement
celui
que
vous
avez
voulu
nous
faire
élire
Roi,
bénissez-le
et
faites
éclater
sa
puissance.
Nous
vous
supplions
d'exaucer
notre
prière
».
A
la
fin
de
cette
prière,
tout
le
monde
devra
se
lever,
l'Archevêque,
ayant
devant
lui
l'Elu,
lui
demandera:
«Veux-tu
demeurer
fidèle
à
la
sainte
croyance
imposée
par
l'Église
Catholique,
et
en
garder
le
ferme
propos
?»
—
L'Élu
répondra:
«
Oui
!
je
le
veux
!»
L'Archevêque
lui
dira
alors:
«
Veux-tu
rester
le
protecteur
de
la
Sainte-Église
et
de
tous
ceux
qui
y
sont
attachés,
et
de
tout
le
clergé
?»
—
L'Élu
répondra:
Oui
!»
L'Archevêque
lui
fera
encore
cette
demande:
«
Promets-tu
d'agir
toujours
en
vue
du
salut
de
ton
peuple,
de
rendre
justice
selon
la
dignité
d'un
roi
et
selon
les
lois
justes
que
tes
ancêtres
ont
établies
à
ce
peuple
que
Dieu
t'a
confié
?»
—
L'Élu
répondra:
«Je
ferai
tout
volontiers,
tant
que
Dieu,
sans
lequel
je
ne
puis
rien
faire,
me
dictera
sa
volonté,
et
je
promets
humblement
à
la
S.
te
Église
et
à
mon
peuple,
d'agir
selon
la
volonté
du
Tout-puissant...
«
Alors
l'Archevêque
se
retournera
devant
le
peuple
et
dira:
«Voulez-vous
reconnaître
l'autorité
de
Celui
qui
nous
promet
pour
vous
aide
et
protection
?
Voulez-vous
dans
le
fond
de
vos
cœurs,
le
reconnaître
pour
Roi?
Voudrez-vous
obéir
à
ses
ordres,
selon
le
précepte
de
S.
Paul:
«
Quiconque
est
sujet
d'une
puissance,
lui
doit
l'obéissance,
car
la
royauté
est
la
première
de
tout
?» . . .
Tout
le
clergé,
tout
le
peuple
répondront
à
haute
voix
et
à
quatre
reprises:
«
Oui
!
oui
!...
Amen
! ...
»
Alors
l'Élu
se
mettra
à
genoux
et
le
consacrant
dira
cette
prière:
«
Dieu,
qui
êtes
au-dessus
de
tous
les
rois,
bénissez
celui-ci
et
daignez
le
considérer
comme
notre
Roi,
etc.
»
Deux
évêques
prendront
alors
l'Élu
par
les
mains
et
feront
tourner
sa
face
vers
l'Occident,
vers
le
peuple
et
pour
être
entendus
par
celui-ci,
annonceront
bien
haut:
«La
Divine
et
céleste
grâce,
répandue
sur
N.
N.
l'asseoit
sur
le
trône
royal
de
la
Maison
de
Torgome
et
le
fait
souverain
du
peuple
de
Haïg;
elle
le
consacre,
comme
elle
l'a
fait
pour
Tiridate,
pour
Constantin,
et
pour
Théodose,
selon
les
vœux
de
la
Sainte
Église
et
de
tout
le
peuple.
Il
le
mérite
!»
L'assemblée
rép
è
tera:
«
Il
le
mérite
!» ...
Les
évêques
et
le
peuple
le
rép
è
teront
encore
trois
fois.
Ensuite,
on
fera
retourner
l'Élu
vers
l'autel
et
le
Catholicos
lira:
«
Dieu,
créateur
de
toutes
les
créatures.
Dieu
créateur
du
ciel
et
de
la
terre,
Dieu
qui
avez
créé
l'homme,
qui
gouvernez
les
rois,
qui
les
consacrez,
etc.
etc.
».
Ensuite,
l'Archevêque
oindra
d'huile
sainte
le
front
de
l'Élu,
sa
poitrine,
ses
épaules
et
ses
bras,
en
y
figurant
le
signe
de
la
Croix
et
dira
en
même
temps:
«
Je
te
consacre,
O
Roi
!
au
nom
du
Père,
du
Fils
et
du
Saint
Esprit.
Amen!
»
L'évêque
dira:
«
Que
la
paix
soit
avec
vous
!»
L'assemblée
répondra:
«
Et
avec
votre
esprit
!»
L'Archevêque
oindra
ensuite
les
mains
et
dira:
«
Je
consacre
tes
mains
avec
l'huile
sainte
qui
a
sacré
les
Rois
et
les
prophètes
et
avec
laquelle
Samuel
a
sacré
roi
David.
Sois
béni
et
fait
roi
de
ce
peuple
que
Dieu
confie
à
tes
mains
afin
de
le
gouverner
pour
la
gloire
de
Dieu
le
Père,
le
Fils
et
le
Saint
Esprit
!»
Aussitôt
après,
il
prononce
cette
prière:
«
C'est
à
vous
Seigneur
qui
êtes
la
Toute-puissance,
à
vous
qui
rendez
illustres
les
Rois
»,
etc.
Deux
évêques
accompagnés
de
diacres,
emmèneront
l'Élu
dans
la
Sacristie
et
le
revêtiront
de
l'aube
de
lin
des
prêtres
et,
après
d'une
autre
de
soie
rouge
de
sous-diacre,
ainsi
que
de
celle
de
diacre
et
de
la
précieuse
Paula
à
manches
larges
et
sans
ceinture.
Cela
se
fait
après
avoir
essuyé
soigneusement
l'huile
sainte
avec
de
la
mie
de
pain
et
lavé
les
parties
ointes
avec
de
l'eau.
—
Cette
eau
doit
être
jetée
dans
un
endroit
sacré.
Après
l'avoir
habillé,
ils
le
prendront
par
les
mains
et,
précédés
de
la
croix,
reviendront
à
l'autel.
C'est
alors
que
l'Archevêque
appellera
la
bénédiction
sur
le
Roi:
«
Que
la
grâce
du
S.
-Esprit
descende
abondamment
sur
toi
par
cette
bénédiction
et
que,
par
la
consécration
que
nous
venons
d'accomplir
en
toute
humilité,
tu
sois
comblé
des
bénédictions
éternelles,
tu
sois
soutenu
par
la
grâce
de
l'
Esprit-Saint,
et
que,
délivré
de
toute
malignité,
tu
demeures
dans
le
bien;
que,
te
dépouillant
de
tout
esprit
d'iniquité,
tu
agisses
selon
le
vrai
droit,
sans
commettre
de
mauvaises
actions,
et
ne
faisant
que
le
bien
!
Prie
pour
la
paix
de
la
Sainte
Église
et
sois
constant
dans
la
foi
qu'elle
te
prêche.
Par
la
grâce
de
N.
S.
Jésus-Christ,
etc.
».
Ensuite
cette
autre
prière:
«Dieu,
qui
faites
prospérer
les
justes,
etc.
»
Après
quoi,
les
évêques
prenant
dans
leurs
mains
l'
Épée,
avec
laquelle
le
Roi
devra
présider
les
Assemblées,
lui
diront:
Reçois
cette
É
pée
des
mains
de
nous,
indignes
évêques
de
l'ordre
apostolique.
Règne
par
cette
épée
pour
la
gloire
de
la
Sainte-Église,
etc.
pour
la
gloire
du
peuple
soumis
à
ton
autorité
et
souviens-toi
de
ce
que
David
chante
dans
ses
psaumes:
«
Mets
glorieusement
ton
épée
à
ton
côté
et
règne
par
elle
selon
la
justice
!»
Que
ta
main
ne
s'en
serve
que
pour
réprimer
les
impies
et
les
infidèles,
et
ne
te
venge
que
pour
le
service
de
Dieu,
contre
ceux
qui
font
le
mal
et
contre
ceux
qui
n'ont
pas
foi
en
Jésus-Christ,
dont
tu
auras
à
sauver
l'
Église;
sois
le
protecteur
des
veuves
et
des
orphelins
qui
sont
attachés
à
cette
Sainte-Église;
sois
digne
d'hériter
du
royaume
éternel
de
Notre
Seigneur
Jésus-Christ,
qui
vit
et
règne
en
l'unité
du
Père
et
du
Saint-Esprit,
etc
».
Ensuite
on
lui
attachera
le
Collier
au
cou,
on
lui
passera
l'Anneau
au
doigt
et
on
le
revêtira
du
Pilon.
Puis,
l'Archevêque
se
tournant
vers
le
Roi,
lui
dira:
Reçois
l'anneau
comme
gage
de
la
justice
de
la
royauté,
car
aujourd'hui
tu
es
sacré
Roi
et
Souverain
de
ce
peuple.
Sois
inébranlable
et
deviens
le
soutien
du
christianisme
et
de
la
foi
des
Chrétiens,
afin
que
tu
sois
glorifié
avec
le
Roi
des
Rois
en
la
vie
éternelle
!
Amen
»!
Il
lui
mettra,
ensuite,
dans
la
main
droite
une
Croix
surmontant
une
Pomme
d'or,
et,
dans
la
main
gauche
le
Sceptre,
emblème
de
la
puissance,
dont
la
pointe
figure
une
fleur,
et
dira:
«
Reçois
le
sceptre
de
force
et
de
justice,
avec,
lequel
tu
feras
frémir
les
impies
et
tu
guideras
les
égarés;
que
ta
main
s'appesantisse
sur
les
orgueilleux
et
qu'elle
les
écrase
!
Ensuite
l'Archevêque
et
ses
évêques
élèveront
majestueusement
la
Couronne
et
la
poseront
sur
le
front
du
Roi,
en
disant:
«
Reçois
la
Couronne
royale
que
mettent
à
ton
front
les
mains
d'humbles
évêques;
resplendis
de
l'éclat
de
la
majesté
pour
ton
bonheur
et
pour
ta
gloire.
Écoute
les
conseils
qui
te
seront
donnés
pour
sauvegarder
ton
honneur:
car
de
même
que
nous
pasteurs
et
guides
des
âmes,
tu
es,
toi,
le
juge
des
corps
par
ordre
de
Dieu.
Garde
courage
et
sois
fortifié
pour
défendre
contre
tous
les
ennemis
de
la
Sainte
Église,
pour
laquelle
tu
dois
être
comme
le
sage
intendant
et
montre
toi
le
défenseur
des
droits
du
peuple
de
Dieu.
Et
que
la
royauté
que
Dieu
te
concède
dans
cette
mystique
solennité,
par
les
mains
des
Apôtres
et
de
tous
les
Saints,
te
vaille
la
couronne
des
glorieux
martyrs
en
la
vie
éternelle,
par
Notre-Sauveur
Jésus-Christ,
à
qui
comme
au
Père
et
au
Saint-Esprit
revient
toute
gloire
et
toute
puissance,
etc.
».
Après
cela,
l'Archevêque
donnera
au
roi
la
bénédiction
en
ces
termes:
«
Que
Dieu
te
bénisse
et
te
conserve,
Lui
qui
t'a
placé
Roi
sur
son
peuple
!
Qu'il
te
rende
victorieux
contre
tous
les
ennemis
et
qu'il
te
fasse
hériter
de
la
vie
éternelle
»!
Le
peuple
répondra:
«
Amen
».
«
Que
le
clergé
et
le
peuple
soient
gouvernés
par
toi,
tant
que
tu
vivras!
»
Le
peuple:
«
Amen
».
«
Ordonne
à
tes
frères
selon
le
sang
d'être
bienveillants
et
affables
envers
le
peuple
et
les
malheureux;
que
vivant
avec
eux
en
l'amour
de
Dieu,
vous
héritiez
de
la
vie
éternelle
!»
Le
peuple:
«
Amen
!»
Ensuite
l'Archevêque,
les
Évêques
et
le
clergé,
escortant
le
Roi,
le
conduiront
de
l'Autel
aux
marches
du
Trône
royal,
placé
au
milieu
de
l'Église,
en
chantant:
«
Dieu
exauce
toutes
les
prières
que
tu
adresseras
du
fond
de
ton
cœur
»
!
Lorsqu'ils
seront
au
pied
du
trône,
l'Archevêque
dira
au
Roi:
«
Prends
possession
du
Trône
de
tes
pères
dont
tu
hérites
en
toute
justice;
assieds-toi
sur
ce
trône
par
la
volonté
de
Dieu
et
de
ton
père;
tu
as
le
droit
d'y
prendre
place,
car
tu
viens
d'être
sacré
par
les
évêques,
serviteurs
de
Dieu.
Où
que
cela
soit,
lorsque
tu
siègeras
au
milieu
des
membres
du
clergé,
respecte-les,
car
Dieu
parle
par
notre
bouche.
C'est
lui
qui
te
maintiendra
dans
ta
gloire
ici-bas
et
qui
t'élevera
en
la
vie
éternelle
pour
la
gloire
de
son
nom
éternellement
béni
».
«
Alors
les
Évêques
le
feront
asseoir
sur
le
trône
et
l'Archevêque
prononcera
ces
paroles:
«
Notre
Seigneur
Jésus-Christ
qui
est
le
Roi
des
Rois,
le
Seigneur
des
Seigneurs,
qui
règne
conjoinctement
avec
le
Père
et
le
Saint-Esprit,
t'établisse
sur
ce
trône
et
t'accorde
le
paradis
»!
Après
quoi,
les
évêques
et
tout
le
clergé
donneront
le
baiser
au
Roi;
puis,
en
signe
de
joie
générale,
on
fera
sonner
toutes
les
cloches
de
la
ville
et
l'
on
chantera
Te
Deum
laudamus,
et
cet
autre
chant
qu'on
attribue
à
S.
Grégoire,
notre
Illuminateur,
qui
l'aurait
composé
pour
notre
bon
et
saint
roi
Tiridate.
«
La
puissance
céleste
t'a
accordé
de
briller
par
la
piété,
toi
qui
as
pleine
autorité
pour
châtier
les
méchants
et
récompenser
les
bons.
«
Comme
à
Ézéchias,
le
jour
à
son
déclin
renaisse
et
croisse
et
te
soit
donné
comme
un
signe;
comme
devant
le
guerrier
Josué,
que
le
soleil
s'arrête
pour
voir
jusqu'à
la
fin
l'extermination
vengeresse
des
Agariens
et
des
Chananéens,
et
que
tu
puisses
rendre
au
pays
des
Arméniens
la
paix
perpetuelle.
Que
la
douceur
qui
chasse
toute
rancune,
et
que
la
grâce
céleste
te
soient
données,
comme
au
Roi
David,
après
un
fort
repentir
!
Que
la
hache
tranchante
soit
laissée
de
côté,
et
que
les
vœux
de
l'
Agriculteur
arrivent
à
toi,
figuier
vivant
!
Que
ta
vie
s'écoule
en
paix,
t'apportant
les
fruits
de
justice
et
la
considération,
pour
les
bienfaits,
ainsi
qu'à
tes
descendants
!»
L'Archevêque
célèbrera
pontificalement
la
messe
et
dira
la
prière
de
la
messe:
«
Dieu,
qui
êtes
toujours
merveilleux
dans
tout
ce
que
vous
accomplissez,
etc.
»
Et
priant
pour
le
peuple:
«
Dieu,
Tout-puissant
qui
avez
soin
de
pourvoir
à
tous
les
besoins
de
notre
peuple,
bénissez-le
et
rendez-le
digne
du
royaume
éternel
par
la
grâce
de
Notre
Seigneur
Jésus-Christ
».
Puis
pour
le
roi,
il
dira:
«
Que
Dieu
t'accorde
la
force
et
la
victoire
sur
tous
les
ennemis
des
Chrétiens,
afin
que
tu
puisses
établir
la
paix
en
l'Église
et
que
tu
puisses
aussi
conserver
ton
royaume
et
conduire
sans
peur
les
armées
des
Chrétiens,
maintenir
la
paix
parmi
ton
peuple
et
hériter
de
la
vie
éternelle
avec
tous
les
pieux
rois
!
Ainsi-soit-il
!»
A
la
fin
de
la
messe:
«
Dieu
bienfaiteur,
etc.
».
En
sortant
de
l'église,
le
Roi
montera
sur
son
cheval
couvert
du
caparaçon.
Le
Connétable
chevauchera
seul
devant
le
Roi,
tenant
en
main
la
bannière
royale;
le
Couronneur,
sera
à
la
droite
du
roi,
tenant
une
seconde
couronne;
et
le
Sénéchal
à
la
gauche
du
roi;
derrière
lui,
le
Boutillier;
le
Chambellan,
derrière
le
roi;
tous
l'épée
à
demi
au
clair;
le
Maréchal
portant
la
bannière
du
Connétable
précèdera
celui-ci.
Les
autres
Seigneurs
vassaux
l'épée
à
demi
au
clair,
entoureront
le
roi
et
le
conduiront
en
chantant
à
son
palais.
Arrivé
là,
le
roi
s'assiéra
d'abord
sur
le
Trône
royal;
les
ministres
et
les
hauts
personnages
se
tiendront
debout
à
sa
droite
et
à
sa
gauche.
Le
Connétable,
avec
la
bannière,
se
placera
devant
le
roi,
et
le
Maréchal,
portant
les
insignes
du
Connétable,
se
tiendra
près
de
la
porte.
Lorsqu'on
viendra
préparer
la
table,
le
Sénéchal
commandera
au
Chambellan
d'apporter
de
l'eau
et
de
la
verser
sur
les
mains
du
Roi.
Lorsqu'on
se
mettra
à
table,
le
Sénéchal
remettra
la
Fleur
à
un
dignitaire
baron
vassal;
le
Couronneur
fera
de
même
pour
la
seconde
couronne,
le
Connétable
passera
la
bannière
royale
au
Sepassalar,
et
le
Sénéchal,
l'enseigne
du
Connétable
au
premier
Tchavouche.
Après
quoi,
ils
se
mettront
à
table.
Le
Sénéchal
et
le
Boutillier
serviront.
Le
festin
fini,
les
convives
se
lèveront
et
prendront
le
rang
qu'ils
doivent
occuper,
comme
nous
l'avons
dit
plus
haut,
accomplissant
chacun
la
fonction
qui
lui
est
dévolue.
Cette
fête
magnifique
durera
jusqu'à
la
neuvième
heure.
Et
lorsque
le
Roi
voudra
se
défaire
de
ses
habits
royaux,
le
Connétable,
le
Couronneur
et
le
Sénéchal
s'avanceront
en
acte
d'hommage
et
l'accompagneront
jusqu'à
sa
Chambre.
Le
Chambellan
y
entrera
aussitôt
tenant
les
habits,
ensuite
entreront
les
quatre
dignitaires
chargés
de
cet
office
qui
déferont
le
Roi
de
ses
habits
et
de
sa
couronne
royale,
puis
ils
reviendront
avec
le
roi
jusqu'au
trône,
sur
lequel
il
s'assiéra
et
restera
le
temps
qu'il
lui
plaira.
C'est
alors
que
les
Evêques
et
le
clergé
viendront
dire
les
vêpres
dans
la
Chapelle
royale.
Après
cela,
la
table
sera
préparée,
comme
nous
avons
dit
ci-dessus,
le
Roi
prendra
part
au
festin
et
se
débarassera
de
la
foule.
Il
fera
présent
de
son
cheval,
de
la
selle
et
des
brides
en
or
ou
en
argent,
au
Connétable,
et
le
Sénéchal
emportera
le
tout.
Ensuite
le
Connétable
donnera
son
cheval
au
Maréchal
et
celui-ci
donnera
le
sien
au
premier
Tchavouche.
Le
Roi
fera
encore
présent
d'un
habit
et
d'une
ceinture
en
or
au
Couronneur;
il
donnera
au
Sénéchal
le
Séni
dans
lequel
il
aura
mangé
qu'il
soit
en
or
ou
en
argent,
ainsi
que
sa
cuiller;
il
donnera
au
Chambellan
le
vase
dans
lequel
il
se
sera
lavé
les
mains,
qu'il
soit
aussi
en
or
ou
en
argent.
Il
gratifiera
les
autres
Vassaux
et
fonctionnaires
comme
il
l'
entendra.
Il
importe
de
savoir,
cependant,
que
la
Reine
est
égale
au
Roi,
qu'elle
ne
forme
qu'un
seul
corps
avec
lui
et
qu'elle
partage
sa
couronne;
or
donc,
les
dames
de
sa
Cour
devront
la
servir
et
recevoir
d'elle
des
présents,
comme
leurs
maris
en
recevront
du
Roi,
car
elles
ne
forment
elles-mêmes
aussi
qu'un
seul
corps
avec
leurs
époux
et
partagent
leurs
dignités,
selon
l'ordre
de
Dieu.
Le
lendemain
reviendront
au
Palais
de
la
Cour
Royale
les
princesses
et
les
dames
d'honneur,
ainsi
que
les
serviteurs
pour
remplir
chacun
ses
fonctions
à
l'
occasion
des
fêtes
du
Sacre
et
recommenceront
autant
de
jours
qu'ils
voudront,
mais
nous
inscrivons
comme
plus
convenable,
que
cela
ne
dure
que
huit
jours
».