Près
du
confluent
de
la
rivière
Korkoun
et
de
son
affluent
Eudjémiche,
commence
le
chemin
étroit
qui
mène
à
Césarée
et
dont
nous
avons
déjà
parlé
plus
haut.
On
rencontre
au
bord
de
ce
chemin
d'abord,
un
moulin
à
eau,
à
un
kilomètre
de
la
jonction
des
deux
rivières;
à
un
kilomètre
plus
loin
le
Badje-derbend-khan,
nom
qui
démontre
bien
le
rétrécissement
du
passage,
est
la
douane
qu'on
y
a
établie:
lors
du
voyage
de
Kotschy,
les
employés
étaient
des
Arméniens.
Kotschy
visita
ces
lieux
dans
son
troisième
voyage
en
1859;
il
y
passa
la
nuit
du
3
au
4
juin.
Près
du
pont
il
y
avait
un
mur,
c'est
là
que
les
passants
s'arrêtaient
pour
payer
la
taxe.
A
une
demi-heure
du
pont,
on
rencontre
une
série
de
collines
ardoisières,
au
pied
desquelles
le
botaniste
trouva
la
centaurée,
(
Centaurea
eriphylla),
l'origan,
l'Esparchette
(Onobrychis).
Si
du
pont
de
la
douane,
qui
se
trouve
à
une
altitude
de
4,
200
pieds,
on
redescend
le
long
du
fleuve,
on
rencontre
un
autre
pont
au
bout
de
trois
heures
de
marche.
Ce
dernier
est
à
une
altitude
de
3,
850
pieds,
et
porte
le
nom
de
Badje-madén-khan-Dervichly,
et
traverse
la
rivière
Eudjémiche
que
Kotschy
nomme
Gumucheli-sou.
A
dix
kilomètres
du
khan
où
se
trouve
établie
la
douane,
il
y
en
a
un
autre,
appelé
Kaïa-alty-khan
(Sous
la
roche).
Les
itinéraires
indiquent
une
fontaine
entre
ce
khan
et
Béréketly,
puis
une
autre
au
bord
du
chemin
et
au
nord
du
même
khan,
et
un
peu
plus
loin
d'autres
encore,
mais
à
une
certaine
distance
de
la
route.
Sur
la
rive
gauche
du
fleuve,
vers
les
dernières
fontaines,
dans
le
vallon,
on
voit
un
grand
village,
appelé
Bayan-déréssi;
à
trois
kilomètres
de
ce
dernier
on
rencontre
le
bourg
d'
Eynerli,
et
un
peu
plus
loin,
au
nord-ouest,
celui
de
Badem-kueuy.
On
arrive
alors
aux
frontières
du
district
de
Nigdé,
en
Karamanie,
qui
est
séparé
de
la
Cilicie
par
les
monts
Utch-kapou.
Au
sud-est,
le
petit
vallon
de
Bayan
est
traversé
par
un
passage
qui
conduit
du
bourg
de
Béréketly
aux
mines
du
même
nom.
Ce
passage
s'engage
dans
la
vallée
Eudjémiche
et
entre
les
montagnes
Abiche-kar;
c'est
comme
une
ramification
du
chemin
étroit
appelé
Boghaze-madén,
qui
se
trouve
à
une
altitude
de
1,
400
mètres,
et
en
ligne
droite,
à
six
kilomètres
à
l'est
du
village
cité
ci-dessus.
De
Badém-kueuy
le
chemin
tourne
au
nord
et
arrive,
après
une
distance
de
six
ou
sept
kilomètres,
à
Abiche-kar.
Là
se
trouvent
les
mines
de
plomb
Esghi-madén
sur
un
plateau
de
1,
970
mètres
de
hauteur,
dans
un
terrain
calcaire
bleuâtre.
Les
veines
que
l'on
a
découvertes,
s'étendent
sur
une
longueur
de
deux
kilomètres.
Sur
le
plateau
elles
ont
une
direction
horizontale,
mais
sur
les
côtés,
elles
sont
inclinées,
et
ont
une
épaisseur
de
0,
20
à
0,
50
m.
On
a
établi
cinq
chantiers,
mais
le
lieu
étant
très
élevé
on
n'y
peut
travailler
que
trois
ou
quatre
mois
seulement,
et
le
profit
que
l'on
en
retire
est
minime.
Pourtant
il
est
probable
que
si
l'on
creusait
aussi
des
puits
d'extraction
sur
les
côtés
du
plateau,
on
retirerait
beaucoup
plus
de
métal.
Le
minerai
est
semblable
à
celui
des
mines
des
monts
Boulghars,
seulement
il
contient
un
peu
moins
d'argent
et
davantage
de
plomb.
On
en
extrait
par
an
40
à
50
mille
(oques
51-64,
000
kilogr.
).
A
huit
kilomètres
au
sud
de
ces
mines,
à
l'est
d'Abiche-kar
et
au
nord-est
du
mont
Emlig,
il
y
en
a
d'autres
appelées
Boz
ou
Poz-madén,
qu'on
n'a
pas
encore
bien
exploitées.
Le
minerai
contient
surtout
du
fer;
on
y
trouve
aussi
un
peu
de
cuivre.
Selon
quelques
examinateurs
ce
dernier
métal
formerait
le
5
%
du
minerai.