L'
Ermitage
Khorine,
un
des
plus
célèbres
monastères
de
la
Cilicie,
se
trouve
plus
près
de
Léon-cla
que
de
la
forteresse
de
Partzerpert,
et
qu'un
mémoire
de
1322
l'affirme
également
en
ces
termes:
«aux
limites
des
forteresses
inaccessibles
de
Léon-cla
et
de
Partzerpert».
La
construction
de
ce
couvent
est
attribuée
par
notre
historien
Tchamtchian
à
Constantin,
père
du
roi.
Nous
pourrions
l'estimer
comme
le
restaurateur,
si
nous
devions
prêter
foi
à
ce
qui
est
écrit
dans
notre
Martyrologe,
à
l'égard
de
Georges
Meghrig,
«qui
a
établi
la
vigile
du
dimanche
dans
Trazarg,
ainsi
que
dans
le
couvent
de
Khorine
qui
est
dans
le
territoire
des
Ciliciens,
à
Sis».
Probablement
cette
place
fut
illustrée
durant
le
XIII
e,
siècle
pendant
lequel,
dans
les
dernières
années
de
Héthoum
I
er,
Basile
et
Asdouadzadour
(Dieudonné),
son
frère,
dans
leur
recueil
des
Sermons,
in-folio,
rapportent,
que
le
premier
supérieur
et
le
premier
fondateur
de
ce
couvent
fut
Etienne;
et
d'après
leur
recommandation
pour
le
saint
repos
de
son
âme,
il
faut
croire
qu'Etienne
était
déjà
mort
depuis
quelque
temps.
Il
paraît
qu'après
lui
le
supérieur
du
couvent
fut
Basile,
qui
fit
un
présent
du
livre
et
mourut
peu
après.
Le
principal
mémoire
du
livre
manque,
mais
la
grosseur
de
son
volume
et
quelques
annotations
en
forme
de
mémoires,
montrent
que
pour
en
achever
la
copie,
il
a
fallu
des
années.
Après
Basile,
le
supérieur
du
couvent
et
le
possesseur
du
livre
fut
Erianus,
et
avec
lui
Pierre
qui
est
aussi
appelé
supérieur.
Sous
leur
direction
vivait
le
moine
Jean,
qui
était
gardien
du
monastère
et
aidait
au
copiage
du
livre.
Avec
eux
sont
mentionnés:
le
prêtre
Dieudonné
qui,
prêtait
de
grands
secours
en
toute
manière;
le
prêtre
Basile,
qui
contribuait
avec
son
argent
à
la
copie
du
livre,
l'évêque
Diratzou,
oncle
et
précepteur
du
copiste,
et
son
frère
le
religieux
Arakel,
qui
avait
été
autre
fois
supérieur
du
même
couvent;
le
vieillard
Constantin,
hospitalier;
les
économes
Thoros
et
Grégoire;
le
jeune
Vart,
jardinier,
et
beaucoup
d'autres
prêtres,
de
religieux
et
de
diacres;
au
nombre
desquels
se
trouve
aussi
Hiba,
la
sœur
spirituelle
du
copiste
et
la
mère
du
diacre
Khatchadour,
et
une
autre
femme
nommée
Chenorhavor,
qui
n'ayant
dans
sa
pauvreté
qu'un
animal
nouveau-né,
l'offrit
comme
un
secours.
Un
mémoire
de
1302,
que
nous
avons
mentionné
plus
haut,
nous
informe,
que
le
couvent
était
sous
la
protection
de
la
Sainte
Vierge,
de
la
Sainte
Croix,
de
Saint
Grégoire
et
d'autres
Saints.
Le
copiste
se
nomme
Thomas
de
Rome-cla,
qui
s'était
réfugié
dans
ce
lieu,
et
plein
de
chagrin
écrivait
le
livre
des
Lettres
échangées
pour
l'Union
des
Eglises
arménienne
et
grecque,
pendant
que
les
Egyptiens
s'emparaient
du
siège
du
Catholicos
et
faisaient
un
grand
massacre,
n'épargnant
ni
ses
parents,
ni
ses
frères
et
sœurs.
Avant
lui
et
après
Erianus,
le
supérieur
du
couvent
fut
Constantin
Bronacordze
(tisserand
en
poils
de
chèvres),
de
Césarée,
qui
fut
élevé
à
la
dignité
de
catholicosat,
à
la
veille
du
jour
de
Pâques,
le
13
avril,
1286;
mais
quatre
ou
cinq
ans
plus
tard,
en
1290,
il
fut
obligé
de
donner
sa
démission.
Il
se
dépouilla
de
ses
vêtements
patriarcals,
et
les
ayant
pliés,
il
les
déposa
sur
une
table
d'argent;
après
quoi
«il
fit
apporter
un
cilice,
vêtement
très
grossier
de
poils
noirs,
pour
sa
tête
fit
faire
une
calotte
de
la
même
matière;
puis
après
avoir
pris
congé
de
tout
le
monde,
il
quitta
l'évêché,
seul
et
en
silence».
Il
se
sera
probablement
retiré
dans
le
monastère
de
Khorine,
qu'il
habitait
avant
d'être
supérieur
de
Sghévra,
où
nous
l'avons
vu
avec
son
Reliquaire.
Ce
fut
de
ce
dernier
lieu
qu'on
le
rappela
au
siège
de
catholicos,
qu'il
tint
longtemps
encore,
de
1307-1323.
Durant
son
patriarcat
eurent
lieu
les
célèbres
conciles
de
Sis
et
d'Adana
(1307-16):
parmi
les
noms
des
assistants
on
trouve
celui
de
Basile,
supérieur
du
couvent
de
Khorine.
Après
lui,
l'année
1319,
le
prêtre
Constant,
qui
s'appelle
indigne
et
incapable
prêtre,
fut
supérieur
du
couvent,
mais
il
paraît
qu'il
se
soit
démis
aussi.
La
même
année
il
mit
en
ordre
le
manuscrit
du
Rituel
du
Connétable
Sempad,
à
la
demande
du
maréchal
Baudouin,
héritier
du
livre,
et
réduisit
les
jours
des
fêtes
de
Noël
et
de
l'Annonciation
selon
les
jours
des
mois
latins,
d'après
les
ordres
des
conciles
susmentionnés.