A
l'occident
comme
à
l'orient,
Mégarsus
est
entourée
d'une
plage
désolée.
Le
fleuve
Djahan,
vers
son
embouchure,
traverse
une
vaste
plaine
de
sable
mouvant.
Ce
n'est
que
quelques
lieue
avant
d'arriver
à
Ayas
que
le
rivage
se
trouve
être
de
la
terre
ferme;
une
étroite
bande
de
terre
s'avançant
dans
la
mer
y
forme
comme
une
presqu'île.
C'est
là
que
se
trouve
le
village
appelé
Youmourtalik
(village
aux
œufs).
Il
y
a
une
quinzaine
d'années,
un
grec
du
nom
de
Spiraki,
avait
proposé
au
gouvernement
ottoman
d'y
établir
un
port.
Quelques
années
auparavant
on
y
avait
découvert
une
riche
mine
de
houille,
que
l'on
avait
creusée
jusqu'à
cinquante
mètres.
Cette
mine
paraissait
devoir
produire
grande
quantité
de
charbon,
mais
le
gouvernement
n'en
permit
pas
l'exploitation.
Entre
le
fleuve
Djahan
et
Ayas,
presque
à
quatre
lieues
de
distance
à
l'est
du
fleuve
et
à
trois
heures
de
marche
au
nord-ouest
de
la
ville,
on
voit
les
ruines
d'une
cité
que
quelques
géographes
ont
cru
être
Castabala.
Tout
auprès
se
trouve
un
village
habité
par
les
Turcomans.
Langlois
lui
donne
le
nom
de
Caranlik;
Kinneir,
qui
l'a
visité
en
1813,
l'appelle
Kartanlik.
A
trois
heures
de
là,
au
nord-ouest,
on
trouve,
au
milieu
d'une
forêt,
un
autre
village
d'une
cinquantaine
de
maisons
à
peu
près,
qui
est
habité
par
des
Nègres.
Ces
Nègres
s'occupent
de
la
pêche
des
sangsues
et
du
commerce
des
noix
de
galle.
On
rencontre
encore
d'autres
villages,
mais
la
plupart
me
sont
inconnus.
Le
plus
important
est
Chamlik
(cannaie),
sur
les
côtes
de
la
mer.
Il
a
donné
son
nom
à
la
baie,
large
d'une
lieue
environ
et
située
à
l'est.
C'est
à
trois
ou
quatre
lieues
à
l'est
de
ce
village,
et
à
une
égale
distance
au
sud
des
ruines
de
Castabala,
que
se
trouve,
humblement
assise
sur
une
langue
de
terre,
qui
s'a
vance
dans
la
mer,
Ayas-kaléssi;
la
célèbre
et
antique
ville
D'ÆGÆAS
OU
AYAS;
dont
le
nom
a
été
conservé
aux
alentours,
par
le
gouvernement
ottoman.
Le
canton
où
elle
est
comprise
a
été
réuni
à
celui
de
Missis.
(p.
427-
Ayas)
Beaufort
a
noté
les
diverses
espèces
d'oiseaux,
de
cygnes,
de
plongeons,
d'oies,
de
canards,
de
poules
d'eau,
qui
abondent
dans
cette
partie
du
littoral
et
qui
sont
plus
rares
sur
les
autres
points
des
côtes
de
la
Cilicie.
Il
a
remarqué
également
des
tortues
colossales,
pesant
jusqu'à
75
kilog.
Vers
le
nord
de
cette
région,
le
terrain
s'élève
de
10
à
20
pieds
au-dessus
de
la
mer;
c'est
une
plaine
herbue
et
cultivée
dans
certaines
parties.