Enfin
deux
autres
petites
rivières
sont
encore
indiquées,
toutes
proches
l'une
de
l'autre;
à
l'embouchure
de
la
plus
méridionale,
se
trouve
l'emplacement
de
l'ancienne
ville
d'
arsous
qui
a
donné
son
nom
à
toute
la
province;
aujourd'hui
ce
n'est
plus
qu'un
village.
On
l'appelait
autrefois
Rhosus,
'
Ρω
̃
σος,
'
Ρόσσος,,
et
au
moyen
âge
Arsus.
Les
anciens
itinéraires
la
placent
à
90
stades
au
sud
de
Myriandus,
et
à
80
au
nord
du
cap
Rhossicus.
D'après
ces
mesures,
Myriandus
devait
se
trouver
un
peu
au
sud
de
l'embouchure
de
la
rivière
de
Beylan,
là
où
devait
se
trouver
également
le
Port
Bonel.
Corancez
croit
que
Léon
le
Grand
fonda
la
ville
d'
Horminia,
mentionnée
par
Willebrand,
sur
l'emplacement
du
Rhosus,
qui
fut
jadis
un
siège
épiscopal
du
département
d'Anazarbe.
A
une
petite
distance
du
village
maritime,
où
1'on
voit
une
mosquée
et
un
tombeau
de
pierre
blanche,
vers
l'est,
se
trouve
l'emplacement
de
l'ancien
château
appelé
de
nos
jours
Arsous-kalessi;
on
y
indique
encore
d'autres
ruines,
mais
je
ne
sais
de
quels
édifices.
Selon
Vahram,
notre
historiographe
royal
et
un
autre
historien,
Léon
s'était
emparé
de
ce
château
ainsi
que
de
la
province.
Le
château
fut
plus
tard
accordé
aux
Templiers
qui
le
gardèrent
jusqu'aux
temps
des
incursions
de
Beïbars,
en
1268.
C'est
alors
qu'ils
perdirent
encore
Gastime
et
Bonel,
ainsi
que
le
rapporte
le
continuateur
de
1'histoire
de
Guillaume
de
Tyr
[1].
Quelques-uns
placent
au
sud
d'Arsous
le
village
de
Kesrig,
cité
un
peu
plus
haut;
d'autres
citent
encore
le
village
d'
Alhope
(?).
Plus
au
sud,
près
de
la
rivière
Kouchelou-tchay,
on
rencontre
deux
villages,
dont
l'un
porte
le
même
nom
que
la
rivière,
l'autre
est
appelé
Siradache.
Enfin
au
bord
de
la
mer,
Karacheli
et
Bourounlou;
ce
dernier
est
à
quatre
milles
au
sud
de
Rhosus;
son
nom
lui
vient
de
ce
qu'il
surplombe
la
mer.
Trompés
par
la
ressemblance
des
noms,
quelques-uns
ont
cru
que
ce
lieu
pouvait
être
identifié
avec
Bonel,
qui
s'appelait
aussi
Porbonel.
On
y
remarque
en
effet
les
traces
d'un
port,
une
église
en
ruine,
des
monceaux
de
décombres,
auxquels
sont
mêlés
des
scories
de
verre.
Corancez
indique
aux
environs
de
Rhosus,
au
milieu
des
montagnes,
un
volcan
éteint.
Outter
rapporte
la
même
chose.
«On
m'a
dit
qu'il
y
avait
à
environ
neuf
heures
de
chemin
d'Alexandrette,
une
montagne
nommée
Arsiz-daghi,
(montagne
fougueuse)
d'où
il
sort
du
feu
depuis
quelques
années».
A
deux
ou
trois
lieues
au
sud,
un
haut
rocher
s'avance
dans
la
mer:
c'est
le
cap
Rhossicus
(Scopulus
Rhossicus).
Les
Arabes
lui
donnèrent,
à
cause
de
sa
forme,
le
nom
de
Ras-el-khanzir,
c'est-à-dire
hure
de
sanglier;
Raxacamzir
selon
les
cartes
du
moyen
âge.
(p.
515-
Promontoire
de
Ras-khanzir
et
Alexandrette)
Les
Arabes
occupèrent
ce
cap
dès
les
premiers
siècles
de
l'islamisme,
et
le
conservèrent
jusqu'en
964,
époque
à
laquelle
1'empereur
Nicéphore
les
délogea
de
ce
lieu
et
de
tout
le
territoire
avoisinant
le
Golfe
arménien.
Le
rocher,
qu'on
pourrait
appeler
une
montagne,
s'élève
jusqu'à
1,
656
mètres
au-dessus
du
niveau
de
la
mer;
c'est
le
point
extrême
de
la
chaîne
des
Monts
Amanus:
son
aspect
est
d'une
ravissante
beauté.
[1]
«Li
Templiers
abandonnerent
lor
chastiaus
II,
Gaston
et
Roche
de
Rusol,
et
la
terre
de
Port
Bounel
à
l'entrée
d'Erminie».
—
Eracles.