Discours
prononcé
le
12
AOUT
1861
à
la
distribution
annuelle
des
Prix
au
Colége
Arménien
Samuel
Moorat
par
le
P.
Leonce
M.
Alishan
MESSIEURS,
En
couronnant
les
travaux
de
l'année
scolaire
de
notre
établissement,
nous
allons
vous
présenter,
Messieurs,
une
quinzaine
de
jeunes
gens
qui,
ayant
terminé
leur
éducation,
retournent
au
pays
natal,
pour
réfléchir
les
rayons
dorés
de
l'Occident
sur
le
vieil
Orient
source
de
toute
lumière.
Quittant
avec
regret
un
pays
hospitalier,
foyer
des
sciences
et
des
arts,
ils
espèrent
s'en
dédommager
par
la
douceur
de
la
patrie
et
la
bienveillance
du
gouvernement
auquel
ils
sont
dévoués.
C'est
une
noble
pensée
de
votre
part,
Messieurs,
de
consacrer
avec
nous
quelques
heures
à
l'examen
et
à
l'encouragement
des
travaux
de
l'éducation,
la
plus
utile
entreprise
de
l'homme,
et
en
même
temps
la
solution
des
problèmes
de
toute
économie
sociale.
C'est
à
des
réflexions
de
cette
nature
que
je
serais
naturellement
amené
par
cette
solennité;
toutefois,
je
ne
voudrais
pas
fatiguer
mon
honorable
auditoire,
qui
d'ailleurs
aurait
mille
raisons
de
préférer
à
un
faible
essai
dans
une
langue
qui
n'est
pas
la
mienne,
les
discours
éloquents
dont
retentissent
à
pareille
époque
les
écoles,
les
colléges,
les
institutions,
toutes
les
salles
d'éducation,
tout
Paris,
toute
la
France.
Je
chercherai
donc,
Messieurs,
tout
en
ménageant
votre
patience,
le
sujet
le
plus
approprié
au
gout
des
jeunes
gens
qui
m'entendent
pour
la
dernière
fois.
Est-il
besoin
de
rappeler
à
leur
souvenir
que
les
mobiles
par
excellence
de
l'éducation,
sont
la
Religion,
les
Sciences,
les
Arts,
et
l'Amour
de
la
patrie?
J'essaierai
de
montrer
l'harmonie
de
ce
dernier
avec
les
autres.
L'étude
de
notre
patrie,
de
notre
chère
Arménie,
sera
l'objet
de
mon
discours.
Evitant
l'arène
dangereuse
de
la
politique,
c'est
plutôt
sur
les
lois
physiques
et
l'aspect
de
la
nature
dans
notre
pays,
que
j'appellerai
votre
attention.
Ce
tableau
est
encore
assez
vaste,
et
il
comporterait
plus
de
talent
et
plus
de
loisirs:
je
n'ai
donc
à
tracer
ici
qu'une
simple
ébauche:
et
si
votre
indulgence
parvient
à
y
trouver
quelque
agrément,
ce
sera,
certes,
par
l'attrait
même
du
sujet.