Parmi 
    
     les 
    
     titres 
    
     de 
    
     la 
    
     noblesse, 
    
     cités 
    
     par 
    
     le 
    
     Lambrounien 
    
     (Nersès), 
    
     le 
    
     plus 
    
     connu 
    
     est 
    
     celui 
    
     de 
     
      Baron. 
    
     Ce 
    
     sont 
    
     les 
    
     Occidentaux 
    
     qui 
    
     l'introduisirent 
    
     en 
    
     Orient. 
    
     Nous 
    
     trouvons 
    
     également, 
    
     mais 
    
     moins 
    
     souvent, 
    
     le 
     
      Sire, 
    
     inférieur 
    
     au 
    
     Baron. 
    
     Je 
    
     ne 
    
     saurais 
    
     dire 
    
     quel 
    
     nom 
    
     on 
    
     donnait 
    
     au 
    
     personnage 
    
     du 
    
     rang 
    
     au-dessous: 
    
     notre 
    
     histoire 
    
     ne 
    
     nous 
    
     donne 
    
     que 
    
     ces 
    
     deux 
    
     noms.
 
    
     Le 
    
     premier 
    
     des 
    
     ministres 
    
     et 
    
     des 
    
     barons 
    
     de 
    
     la 
    
     Cour 
    
     de 
    
     Sissouan 
    
     était, 
    
     ainsi 
    
     que 
    
     l'exigeait 
    
     l'étiquette, 
    
     le 
     
      Bailli, 
     
      bailo 
    
     ou 
    
     ba
     
      yulus. 
    
     Il 
    
     tenait 
    
     les 
    
     rênes 
    
     du 
    
     gouvernement 
    
     pendant 
    
     la 
    
     vacance 
    
     au 
    
     trône 
    
     ou 
    
     la 
    
     minorité 
    
     du 
    
     roi. 
    
     Il 
    
     prenait 
    
     aussi 
    
     le 
    
     nom 
    
     de 
     
      Père 
     
      du 
     
      Roi. 
    
     C'était 
    
     lui 
    
     le 
    
     régent 
    
     et 
    
     gouverneur 
    
     général 
    
     du 
    
     pays; 
    
     il 
    
     remplaçait 
    
     le 
    
     roi 
    
     en 
    
     même 
    
     temps 
    
     qu'il 
    
     était 
    
     son 
    
     précepteur. 
    
     Aussi 
    
     nous 
    
     le 
    
     voyons 
    
     quelquefois 
    
     conserver 
    
     son 
    
     autorité 
    
     de 
    
     bailli 
    
     après 
    
     la 
    
     majorité 
    
     du 
    
     roi. 
    
     Léon 
    
     nous 
    
     le 
    
     confirme 
    
     dans 
    
     son 
    
     décret 
    
     aux 
    
     Hospitaliers, 
    
     daté 
    
     de 
   
    1214, 
    
     et 
    
     il 
    
     ne 
    
     parle 
    
     pas 
    
     alors 
    
     d'un 
    
     seul 
    
     bailli, 
    
     mais 
    
     de 
    
     plusieurs, 
    
     puisqu'il 
    
     dit: 
   
    « 
     
      meorum 
     
      Bajulorum
   
    ». 
    
     A 
    
     l'heure 
    
     de 
    
     sa 
    
     mort, 
    
     Léon 
    
     nomma 
    
     premier 
    
     bailli 
    
     de 
    
     son 
    
     héritière, 
    
     la 
    
     jeune 
    
     princesse 
    
     Zabel, 
    
     le 
    
     Sire 
    
     Adan, 
    
     le 
    
     plus 
    
     haut 
    
     des 
    
     Barons, 
    
     et 
    
     pour 
    
     second 
    
     bailli, 
    
     il 
    
     désigna 
    
     le 
    
     Connétable 
    
     Constantin, 
    
     fils 
    
     de 
    
     son 
    
     oncle 
    
     maternel, 
    
     qui 
    
     passa 
    
     premier 
    
     bailli 
    
     après 
    
     la 
    
     mort 
    
     prématurée 
    
     d'Adan. 
    
     Ce 
    
     Constantin 
    
     accapara 
    
     plus 
    
     qu'aucun 
    
     autre 
    
     le 
    
     titre 
    
     de 
    
     bailli, 
    
     car 
    
     il 
    
     ne 
    
     le 
    
     fut 
    
     pas 
    
     seulement 
    
     de 
    
     Zabel, 
    
     il 
    
     le 
    
     fut 
    
     encore 
    
     de 
    
     son 
    
     propre 
    
     fils 
    
     Héthoum, 
    
     à 
    
     qui 
    
     il 
    
     fit 
    
     épouser 
    
     Zabel. 
    
     Il 
    
     continua 
    
     même 
    
     d'être 
    
     bailli 
    
     après 
    
     la 
    
     majorité 
    
     de 
    
     ceux-ci.
  
 
    
     Constantin, 
    
     après 
    
     avoir 
    
     mis 
    
     son 
    
     fils 
    
     Héthoum 
    
     sur 
    
     le 
    
     trône, 
    
     partagea 
    
     son 
    
     autorité 
    
     entre 
    
     ses 
    
     enfants. 
    
     Il 
    
     nomma 
    
     bailli 
    
     son 
    
     quatrième 
    
     fils 
    
     Ochine, 
    
     non 
    
     pas 
    
     comme 
    
     précepteur 
    
     de 
    
     son 
    
     frère 
    
     mais 
    
     comme 
    
     intendant, 
    
     comme 
    
     ministre 
    
     du 
    
     pays. 
    
     Pour 
    
     lui-même, 
    
     il 
    
     ne 
    
     conserva 
    
     que 
    
     le 
    
     titre 
    
     de 
    
     Père 
    
     du 
    
     Roi 
    
     et 
    
     celui 
    
     de 
    
     Grand-Baron. 
    
     Bien 
    
     que 
    
     les 
    
     charges 
    
     ne 
    
     fussent 
    
     point 
    
     héréditaires, 
    
     nous 
    
     voyons 
    
     cependant 
    
     celle 
    
     du 
    
     bailli 
    
     rester, 
    
     pendant 
    
     près 
    
     d'un 
    
     siècle, 
    
     dans 
    
     la 
    
     famille 
    
     d'Ochine, 
    
     non 
    
     à 
    
     titre 
    
     de 
    
     précepteur 
    
     du 
    
     Roi, 
    
     mais 
    
     à 
    
     titre 
    
     de 
    
     régent 
    
     du 
    
     pays, 
    
     puisqu'il 
    
     y 
    
     avait 
    
     d'autres 
    
     baillis 
    
     pendant 
    
     le 
    
     même 
    
     temps. 
    
     Par 
    
     exemple, 
    
     les 
    
     baillis 
    
     de 
    
     Léon 
    
     IV, 
    
     le 
    
     Chambellan 
    
     Héthoum 
    
     et 
    
     le 
    
     Sénéchal 
    
     Héthoum, 
    
     qui 
    
     souscrivèrent 
    
     à 
    
     un 
    
     décret 
    
     du 
    
     Roi 
    
     et 
    
     l'envoyèrent 
    
     au 
    
     Proximus 
    
     Pierre.
  
 
    
     Le 
    
     second 
    
     baron, 
    
     par 
    
     sa 
    
     dignité 
    
     et 
    
     non 
    
     par 
    
     l'étendue 
    
     de 
    
     ses 
    
     pouvoirs, 
    
     était 
    
     le 
     
      Prince 
     
      des 
     
      princes 
    
     ou 
    
     le 
    
     Prince 
    
     du 
    
     royaume. 
    
     C'est 
    
     ce 
    
     titre 
    
     que 
    
     Constantin 
    
     donna 
    
     à 
    
     son 
    
     troisième 
    
     fils, 
    
     Léon. 
    
     Il 
    
     pouvait 
    
     bien 
    
     être 
    
     appelé 
    
     également 
    
     Baron 
    
     des 
    
     barons, 
    
     puisque 
    
     nous 
    
     avons 
    
     fait 
    
     remarquer 
    
     que 
    
     prince 
    
     et 
    
     baron 
    
     étaient 
    
     absolument 
    
     la 
    
     même 
    
     chose. 
    
     Le 
    
     premier 
    
     était 
    
     le 
    
     titre 
    
     ancien 
    
     et 
    
     l'autre 
    
     le 
    
     titre 
    
     nouveau. 
    
     Par 
    
     la 
    
     même 
    
     raison, 
    
     on 
    
     pouvait 
    
     lui 
    
     donner 
    
     le 
    
     nom 
    
     de 
    
     Seigneur 
    
     des 
    
     seigneurs. 
    
     Sa 
    
     femme 
    
     était 
    
     appelée 
     
      Princesse 
     
      des 
     
      princesses. 
    
     C'est 
    
     ce 
    
     titre 
    
     que 
    
     nous 
    
     trouvons 
    
     quelque 
    
     part 
    
     donné 
    
     à 
    
     la 
    
     mère 
    
     de 
    
     la 
    
     reine 
    
     Kyr-Anne, 
    
     femme 
    
     de 
    
     Léon 
    
     II, 
    
     et 
    
     fille 
    
     de 
    
     Constantin, 
    
     neveu 
    
     de 
    
     S. 
    
     Nersès 
    
     de 
    
     Lambroun.
  
 
    
     On 
    
     ne 
    
     sait 
    
     pas 
    
     quel 
    
     titre 
    
     en 
    
     arménien 
    
     portait 
    
     ce 
    
     dernier 
    
     Constantin. 
    
     La 
    
     qualification 
    
     qu'il 
    
     prend 
    
     dans 
    
     une 
    
     de 
    
     ses 
    
     chartes, 
    
     perdue 
    
     aujourd'hui, 
    
     est 
    
     celle-ci: 
     
      Météor 
     
      de 
     
      la 
     
      Couronne 
     
      des 
     
      Ermines. 
    
     Si 
    
     ce 
    
     n'est 
    
     pas 
    
     une 
    
     nouvelle 
    
     charge 
    
     ou 
    
     une 
    
     nouvelle 
    
     dignité, 
    
     ce 
    
     doit 
    
     être 
    
     le 
    
     même 
    
     titre 
    
     que 
    
     le 
    
     Prince 
    
     des 
    
     princes. 
    
     Je 
    
     n'ai 
    
     trouvé 
    
     personne, 
    
     excepté 
    
     Léon 
    
     et 
    
     Constantin, 
    
     qui 
    
     fût 
    
     honoré 
    
     du 
    
     titre 
    
     de 
    
     Prince 
    
     des 
    
     princes, 
    
     ou 
    
     de 
     
      Météor 
    
     (Couronneur), 
    
     ni 
    
     même 
    
     aucune 
    
     autre 
    
     femme 
    
     qui 
    
     fût 
    
     appelée 
    
     Princesse 
    
     des 
    
     princesses. 
    
     C'était 
    
     probablement 
    
     le 
    
     titre 
    
     de 
    
     la 
    
     mère 
    
     de 
    
     la 
    
     reine.
  
 
    
     La 
    
     plus 
    
     importante 
    
     des 
    
     charges 
    
     de 
    
     la 
    
     cour 
    
     de 
    
     Sissouan, 
    
     était 
    
     celle 
    
     de 
     
      Connétable, 
    
     identique 
    
     à 
    
     celle 
    
     qui 
    
     conférait 
    
     le 
    
     même 
    
     titre 
    
     dans 
    
     les 
    
     cours 
    
     latines. 
    
     Le 
    
     Connétable 
    
     était 
    
     le 
    
     Généralissime 
    
     de 
    
     l'armée, 
    
     comme 
    
     je 
    
     l'ai 
    
     dit 
    
     ailleurs. 
    
     Sempad, 
    
     fils 
    
     aîné 
    
     de 
    
     Constantin, 
    
     père 
    
     du 
    
     roi, 
    
     le 
    
     fut 
    
     pendant 
    
     cinquante 
    
     ans 
    
     conservant 
    
     le 
    
     surnom 
    
     de 
    
     Connétable. 
    
     Ce 
    
     nom 
    
     qui 
    
     vient 
    
     du 
    
     latin 
     
      Comes 
     
      Stabuli, 
    
     et 
    
     que 
    
     les 
    
     Grecs 
    
     traduisirent 
    
     par 
    
     le 
    
     mot 
     
      Κοντασταυ
   
    ̃
     
      λος, 
    
     signifie 
     
      Intendant 
     
      des 
     
      écuries. 
    
     Effectivement 
    
     le 
    
     connétable 
    
     commandait 
    
     la 
    
     cavalerie 
    
     et, 
    
     chez 
    
     nous, 
    
     on 
    
     l'appelle 
    
     souvent 
     
      Commandant 
     
      de 
     
      la 
     
      Cavalerie. 
    
     Cette 
    
     charge 
    
     était 
    
     fort 
    
     ancienne 
    
     et 
    
     tenue 
    
     en 
    
     grand 
    
     honneur 
    
     dans 
    
     la 
    
     Grande 
    
     Arménie 
    
     renommée 
    
     par 
    
     ses 
    
     chevaux 
    
     et 
    
     ses 
    
     cavaliers.
  
 
   
    Selon 
   
    les 
   
    coutumes 
   
    féodales, 
   
    c'était 
   
    le 
   
    Roi, 
   
    qui 
   
    marchait 
   
    en 
   
    tête 
   
    des 
   
    troupes 
   
    avec 
   
    le 
   
    commandant 
   
    de 
   
    l'armée. 
   
    En 
   
    son 
   
    absence, 
   
    le 
   
    Connétable 
   
    le 
   
    remplaçait 
   
    et 
   
    devenait 
   
    alors 
   
    le 
   
    généralissime 
   
    et 
   
    tout 
   
    dépendait 
   
    de 
   
    lui. 
   
    Il 
   
    portait 
   
    la 
   
    bannière 
   
    du 
   
    roi, 
   
    surmontée 
   
    d'un 
   
    lion 
   
    debout. 
   
    Outre 
   
    cette 
   
    bannière, 
   
    Léon 
   
    portait 
   
    aussi 
   
    la 
   
    bannière 
   
    de 
   
    S. 
   
    Pierre, 
   
    qu'il 
   
    avait 
   
    reçue 
   
    du 
   
    Pape 
   
    quand 
   
    il 
   
    allait 
   
    marcher 
   
    contre 
   
    les 
   
    Sarrasins.
  
 
    
     Le 
    
     premier 
    
     Connétable 
    
     qui 
    
     soit 
    
     connu 
    
     est 
    
     Baudouin, 
    
     qui 
    
     mourut, 
    
     en 
   
    1188, 
    
     à 
    
     l'assaut 
    
     de 
    
     Bragana. 
    
     Après 
    
     lui, 
    
     en 
   
    1207, 
    
     vient 
    
     Aboulgharib, 
    
     Seigneur 
    
     de 
    
     Goudaf. 
    
     Ensuite, 
    
     le 
    
     bailli 
    
     Constantin 
    
     en 
   
    1210-1226, 
    
     père 
    
     du 
    
     roi 
    
     Héthoum 
    
     et 
    
     de 
    
     Sempad, 
    
     qui 
    
     succéda 
    
     à 
    
     son 
    
     père 
    
     dans 
    
     cette 
    
     charge 
    
     de 
    
     connétable 
    
     en 
   
    1226, 
    
     et 
    
     qu'il 
    
     occupa 
    
     jusqu'en 
   
    1276. 
    
     Après 
    
     celui-ci, 
    
     Léon 
    
     son 
    
     fils. 
    
     Après 
    
     ce 
    
     dernier, 
    
     la 
    
     charge 
    
     de 
    
     connétable 
    
     passa 
    
     dans 
    
     une 
    
     autre 
    
     famille.
  
 
    
     Sous 
    
     les 
    
     ordres 
    
     du 
    
     Connétable 
    
     et 
    
     immédiatement 
    
     après 
    
     lui 
    
     dans 
    
     la 
    
     milice, 
    
     venait 
    
     le 
     
      Maréchal: 
     
      Marescalcus 
    
     des 
    
     Latins, 
    
     au 
    
     moyen-âge. 
    
     La 
    
     signification 
    
     de 
    
     ce 
    
     nom 
    
     ne 
    
     s'éloigne 
    
     pas 
    
     beaucoup 
    
     de 
    
     celui 
    
     d'Intendant 
    
     des 
    
     écuries. 
    
     Il 
    
     partageait 
    
     avec 
    
     le 
    
     Connétable 
    
     le 
    
     commandement 
    
     et 
    
     la 
    
     gestion 
    
     de 
    
     l'armée 
    
     et 
    
     portait 
    
     la 
    
     grande 
    
     bannière 
    
     ou 
    
     le 
    
     grand 
    
     emblème 
    
     de 
    
     la 
    
     guerre. 
    
     Si 
    
     le 
    
     roi 
    
     se 
    
     mettait 
    
     à 
    
     la 
    
     tête 
    
     de 
    
     l'armée, 
    
     c'était 
    
     le 
    
     Connétable 
    
     qui 
    
     portait 
    
     la 
    
     bannière 
    
     royale 
    
     et 
    
     le 
    
     Maréchal 
    
     portait 
    
     celle 
    
     du 
    
     Connétable, 
    
     comme 
    
     nous 
    
     l'avons 
    
     fait 
    
     voir 
    
     dans 
    
     l'ordre 
    
     du 
    
     Sacre 
    
     du 
    
     Roi.
  
 
    
     Le 
    
     premier 
    
     Maréchal 
    
     arménien 
    
     dont 
    
     il 
    
     soit 
    
     fait 
    
     mention 
    
     est 
    
     un 
    
     certain 
    
     Vassil, 
    
     Seigneur 
    
     de 
    
     Vaner, 
    
     qui 
    
     est 
    
     cité 
    
     comme 
    
     ayant 
    
     assisté 
    
     à 
    
     la 
    
     cérémonie 
    
     du 
    
     couronnement 
    
     de 
    
     Léon. 
    
     Je 
    
     ne 
    
     puis 
    
     dire 
    
     à 
    
     quelle 
    
     maison 
    
     il 
    
     appartenait. 
    
     Le 
    
     dernier 
    
     maréchal 
    
     connu 
    
     fut 
    
     douin, 
    
     père 
    
     du 
    
     roi 
    
     Constantin 
    
     II.
  
 
    
     Après 
    
     ces 
    
     deux 
    
     grands 
    
     Chefs 
    
     d'armée, 
    
     la 
    
     milice 
    
     comptait 
    
     un 
    
     troisième 
    
     commandant 
    
     que 
    
     nous 
    
     appelons, 
    
     en 
    
     arménien 
    
     ou 
    
     en 
    
     persan 
     
      Espassalar. 
    
     Ce 
    
     dernier 
    
     signifie 
    
     aussi 
     
      Commandant 
     
      de 
     
      la 
     
      Cavalerie. 
    
     Ses 
    
     fonctions 
    
     sont 
    
     décrites 
    
     au 
    
     chapitre 
    
     du 
    
     Sacre 
    
     du 
    
     Roi. 
    
     L'histoire 
    
     cite 
    
     Léon 
    
     Aboulhassanien, 
    
     espassalar 
    
     du 
    
     roi 
    
     Héthoum 
    
     en 
   
    1260. 
    
     Chez 
    
     la 
    
     plupart 
    
     des 
    
     Occidentaux, 
    
     le 
    
     Maréchal 
    
     était 
    
     au-dessus 
    
     du 
    
     Connétable 
    
     dans 
    
     le 
    
     commandement 
    
     de 
    
     l'armée.
  
 
    
     Mais, 
    
     au-dessus 
    
     du 
    
     Maréchal, 
    
     en 
    
     tant 
    
     que 
    
     dignité, 
    
     venait 
    
     le 
     
      Sénéchal, 
     
      Siniscalcus. 
    
     C'était 
    
     le 
    
     ministre 
    
     de 
    
     la 
    
     Maison 
    
     royale. 
    
     Sous 
    
     Léon-le-Magnifique, 
    
     Sire 
    
     Adan 
    
     fut 
    
     Sénéchal, 
    
     puis 
    
     il 
    
     fut 
    
     nommé 
    
     Bailli 
    
     de 
    
     Zabel, 
    
     fille 
    
     et 
    
     héritière 
    
     du 
    
     Roi. 
    
     L'histoire 
    
     ne 
    
     nous 
    
     fait 
    
     connaître 
    
     que 
    
     très 
    
     peu 
    
     de 
    
     sénéchaux. 
    
     Pendant 
    
     toute 
    
     la 
    
     durée 
    
     du 
    
     règne 
    
     de 
    
     Héthoum, 
    
     il 
    
     n'est 
    
     pas 
    
     fait 
    
     mention 
    
     d'un 
    
     seul 
    
     Sénéchal. 
    
     Peut-être 
    
     fut-ce 
    
     son 
    
     frère 
    
     Lycos 
    
     qui 
    
     en 
    
     remplissait 
    
     les 
    
     fonctions, 
    
     car 
    
     l'histoire 
    
     ne 
    
     nous 
    
     dit 
    
     pas 
    
     quelle 
    
     charge 
    
     avait 
    
     ce 
    
     dernier.
  
 
    
     De 
    
     même 
    
     que 
    
     le 
    
     Maréchal 
    
     était 
    
     sous 
    
     les 
    
     ordres 
    
     du 
    
     Connétable, 
    
     au 
    
     quatrième 
    
     rang 
    
     parmi 
    
     les 
    
     hauts 
    
     dignitaires 
    
     était 
    
     le 
     
      Chambellan, 
    
     placé 
    
     sous 
    
     les 
    
     ordres 
    
     du 
    
     Sénéchal. 
    
     Son 
    
     nom 
    
     indique 
    
     que 
    
     le 
    
     Chambellan 
    
     était 
    
     le 
    
     grand-maître 
    
     de 
    
     la 
    
     garde-robe. 
    
     Ses 
    
     fonctions 
    
     étaient 
    
     celles 
    
     qu'au 
    
     temps 
    
     des 
    
     Arsacides, 
    
     remplissait 
    
     le 
    
     chef 
    
     des 
    
     valets-de-Chambre 
    
     ou 
     
      Προτοβεστιάριος, 
     
      Protovestiarius 
    
     des 
    
     Byzantins. 
    
     Il 
    
     était 
    
     chargé 
    
     de 
    
     la 
    
     garde 
    
     des 
    
     insignes 
    
     et 
    
     des 
    
     habits 
    
     royaux; 
    
     il 
    
     devait 
    
     aussi 
    
     organiser 
    
     les 
    
     fêtes 
    
     et 
    
     était 
    
     en 
    
     même 
    
     temps 
    
     trésorier. 
    
     Peut-être 
    
     était-il 
    
     aussi 
    
     intendant 
    
     et 
    
     inspecteur 
    
     des 
    
     principales 
    
     forteresses 
    
     du 
    
     pays 
    
     comme 
    
     l'étaient 
    
     les 
    
     sénéchaux 
    
     dans 
    
     les 
    
     Etats 
    
     des 
    
     Occidentaux 
    
     en 
    
     Orient. 
    
     On 
    
     cite 
    
     peu 
    
     de 
    
     personnages 
    
     ayant 
    
     occupé 
    
     cette 
    
     charge. 
    
     Le 
    
     premier 
    
     dont 
    
     il 
    
     soit 
    
     parlé 
    
     est 
    
     un 
    
     étranger, 
    
     Olivier, 
    
     pendant 
    
     la 
    
     royauté 
    
     de 
    
     Léon.
  
 
    
     Après 
    
     ces 
    
     quatre 
    
     hauts 
    
     fonctionnaires, 
    
     venait 
    
     en 
    
     première 
    
     ligne 
    
     le 
     
      Chancelier, 
     
      Cancellarius, 
    
     c'est-à-dire, 
    
     le 
    
     Secrétaire 
    
     royal. 
    
     C'était 
    
     presque 
    
     toujours 
    
     un 
    
     ecclésiastique. 
    
     Les 
    
     ecclésiastiques 
    
     étaient 
    
     alors 
    
     réputés 
    
     les 
    
     plus 
    
     lettrés 
    
     et 
    
     les 
    
     meilleurs 
    
     traducteurs 
    
     des 
    
     différentes 
    
     langues. 
    
     Le 
    
     premier 
    
     des 
    
     Chanceliers 
    
     fut 
    
     Jean, 
    
     Archevêque 
    
     de 
    
     Sis 
    
     et 
    
     plus 
    
     tard 
    
     Catholicos. 
    
     Comme 
    
     celui-ci 
    
     était 
    
     en 
    
     même 
    
     temps 
    
     le 
    
     chef 
    
     spirituel 
    
     de 
    
     la 
    
     Capitale, 
    
     il 
    
     devait 
    
     avoir 
    
     une 
    
     grande 
    
     prépondérance 
    
     sur 
    
     les 
    
     autres 
    
     dignitaires 
    
     purement 
    
     honorifiques. 
    
     Le 
    
     Chancelier 
    
     devait 
    
     rédiger 
    
     et 
    
     contresigner 
    
     les 
    
     décrets 
    
     royaux. 
    
     Il 
    
     gardait 
    
     aussi 
    
     le 
    
     sceau 
    
     du 
    
     Roi. 
    
     De 
    
     plus, 
    
     il 
    
     avait 
    
     le 
    
     droit 
    
     de 
    
     juger 
    
     dans 
    
     certaines 
    
     circonstances 
    
     particulières 
    
     et 
    
     pressantes.
  
 
    
     Il 
    
     est 
    
     évident 
    
     que 
    
     le 
    
     Chancelier 
    
     devait 
    
     avoir 
    
     sous 
    
     ses 
    
     ordres 
    
     d'autres 
    
     secrétaires 
    
     royaux. 
    
     Il 
    
     en 
    
     est 
    
     même 
    
     fait 
    
     mention 
    
     de 
    
     temps 
    
     en 
    
     temps 
    
     dans 
    
     l'histoire. 
    
     Il 
    
     avait 
    
     aussi 
    
     des 
    
     drogmans, 
    
     des 
    
     interprètes 
    
     pour 
    
     différentes 
    
     langues, 
    
     par 
    
     exemple 
    
     pour 
    
     le 
    
     latin, 
    
     le 
    
     grec, 
    
     le 
    
     français 
    
     et 
    
     l'arabe. 
    
     Sous 
    
     Léon, 
    
     le 
    
     premier 
    
     drogman 
    
     fut 
    
     un 
    
     certain 
    
     Bavon 
    
     ou 
    
     Bovon 
    
     qui 
    
     acccompagna 
    
     Héthoum-Elie, 
    
     lorsque 
    
     celui-ci 
    
     fut 
    
     envoyé 
    
     près 
    
     de 
    
     l'Empereur 
    
     d'Allemagne 
    
     et 
    
     près 
    
     du 
    
     souverain 
    
     Pontife 
    
     Romain, 
    
     en 
   
    1211.
  
 
    
     On 
    
     a 
    
     lu, 
    
     dans 
    
     l'ordre 
    
     du 
    
     Sacre 
    
     du 
    
     Roi, 
    
     qu'il 
    
     y 
    
     avait 
    
     aussi, 
    
     parmi 
    
     les 
    
     ministres 
    
     du 
    
     Palais, 
    
     le 
     
      Bouteillier, 
     
      Butellarius, 
     
      Buticularius. 
    
     C'était 
   
    l'
    
     intendant 
    
     des 
    
     caves 
    
     et 
    
     de 
    
     la 
    
     table 
    
     du 
    
     Roi. 
    
     Ses 
    
     fonctions 
    
     se 
    
     bornaient 
    
     à 
    
     préparer 
    
     les 
    
     aliments 
    
     journaliers 
    
     du 
    
     Roi. 
    
     Cette 
    
     charge 
    
     de 
    
     Bouteillier 
    
     était 
    
     du 
    
     reste 
    
     fort 
    
     importante 
    
     et 
    
     sérieuse.
  
 
    
     Dans 
    
     ce 
    
     même 
    
     ordre 
    
     du 
    
     Sacre, 
    
     on 
    
     a 
    
     encore 
    
     vu 
    
     cité: 
    
     le 
     
      Avak 
     
      Tchavouche 
    
     ou 
     
      Grand-Courrier. 
    
     Son 
    
     titre 
    
     fait 
    
     comprendre 
    
     qu'il 
    
     avait 
    
     le 
    
     commandement 
    
     des 
    
     courriers 
    
     de 
    
     la 
    
     Cour. 
    
     L'étymologie 
    
     de 
    
     ce 
    
     nom 
    
     nous 
    
     indique 
    
     que 
    
     cette 
    
     charge 
    
     fut 
    
     introduite 
    
     par 
    
     les 
    
     Turcs 
    
     en 
    
     Arménie. 
    
     Elle 
    
     avait 
    
     aussi 
    
     trouvé 
    
     accès 
    
     à 
    
     la 
    
     Cour 
    
     de 
    
     Byzance 
    
     où 
    
     elle 
    
     portait 
    
     le 
    
     nom 
    
     de 
   
    '
     
      Ο 
     
      μέγας 
     
      Τζαούσιος; 
    
     ici 
    
     ce 
    
     grand 
    
     courrier 
    
     qui 
    
     commandait 
    
     tous 
    
     les 
    
     serviteurs 
    
     du 
    
     palais, 
    
     armés 
    
     de 
    
     bâtons 
    
     ferrés 
    
     et 
    
     de 
    
     haches, 
    
     portait 
    
     à 
    
     la 
    
     ceinture 
    
     du 
    
     côté 
    
     gauche 
    
     un 
    
     poignard. 
    
     Il 
    
     était 
    
     lui-même 
    
     sous 
    
     les 
    
     ordres 
    
     du 
     
      Primicerius.
  
 
    
     Le 
     
      Proximos, 
    
     dont 
    
     parle 
    
     Nersès 
    
     de 
    
     Lambroun, 
    
     n'avait 
    
     pas 
    
     absolument 
    
     les 
    
     mêmes 
    
     fonctions 
    
     que 
    
     celui 
    
     de 
    
     la 
    
     cour 
    
     de 
   
    1'
    
     Empereur 
    
     byzantin. 
    
     Chez 
    
     nous 
    
     il 
    
     était 
    
     le 
    
     ministre 
    
     des 
    
     finances. 
    
     A 
    
     l'époque 
    
     de 
    
     Léon, 
    
     en 
   
    1214, 
    
     il 
    
     est 
    
     cité 
    
     un 
     
      proximus, 
    
     dont 
    
     le 
    
     nom 
    
     est 
    
     illisible 
    
     dans 
    
     le 
    
     document. 
    
     Après 
    
     Léon, 
    
     à 
    
     l'heure 
    
     où 
    
     la 
    
     grande 
    
     ville 
    
     maritime 
    
     d'Aïas 
    
     était 
    
     dans 
    
     toute 
    
     sa 
    
     prospérité, 
    
     les 
    
     Proximos 
    
     sont 
    
     plus 
    
     fréquemment 
    
     cités.
  
 
    
     Le 
    
     Proximos 
    
     avait 
    
     sous 
    
     ses 
    
     ordres 
    
     le 
     
      Chef 
    
     de 
    
     la 
    
     Douane 
    
     d'Aïas 
    
     et 
    
     d'autres 
    
     officiers 
    
     inférieurs. 
    
     L'un 
    
     de 
    
     ces 
    
     derniers 
    
     était 
    
     le 
    
     Secrétaire 
    
     de 
    
     la 
    
     Douane, 
    
     appelé 
    
     dans 
    
     un 
    
     décret 
    
     en 
    
     latin, 
    
     daté 
    
     de 
   
    1310, 
     
      Protonotarius 
     
      Duanœ 
     
      Secretorum.
  
 
    
     On 
    
     donnait 
    
     le 
    
     nom 
    
     de 
     
      Chef, 
     
      Kelkhavor 
    
     en 
    
     arménien, 
    
     à 
    
     l'intendant 
    
     des 
    
     forteresses 
    
     situées 
    
     sur 
    
     les 
    
     côtes 
    
     de 
    
     la 
    
     mer 
    
     et 
    
     des 
    
     ports. 
    
     On 
    
     l'appelait 
    
     en 
    
     arabe: 
     
      Minaban, 
     
      Capitaneus 
     
      en 
    
     latin.
  
 
    
     Le 
    
     président 
    
     du 
    
     tribunal 
    
     ou 
    
     le 
    
     plus 
    
     haut 
    
     Juge 
    
     royal 
    
     était 
    
     appelé 
    
     le 
     
      Capitaneus 
     
      Curiœ 
     
      Regis. 
    
     Les 
    
     autres 
    
     fonctionnaires 
    
     subalternes 
    
     du 
    
     Tribunal 
    
     ne 
    
     nous 
    
     sont 
    
     pas 
    
     connus. 
    
     Les 
    
     tribunaux, 
    
     principalement 
    
     la 
    
     Haute-Cour, 
    
     étaient 
    
     appelés 
    
     chez 
    
     nous 
     
      Tarbasse. 
    
     Dans 
    
     les 
    
     Assises 
   
    (
    
     Chap. 
    
     XV
   
    ), 
    
     le 
    
     président 
    
     du 
    
     Tarbasse 
    
     est 
    
     appelé 
     
      Duc; 
    
     le 
    
     secrétaire, 
     
      Divan-Baschi, 
    
     d'un 
    
     mot 
    
     turc: 
    
     et 
    
     ses 
    
     subordonnés, 
     
      Divandji, 
    
     c'est-à-dire, 
    
     employé 
    
     au 
     
      Divan, 
    
     aux 
    
     cours 
    
     et 
    
     aux 
    
     archives. 
    
     Il 
    
     y 
    
     avait 
    
     des 
     
      Jurés 
     
      (Yertvadze 
     
      martig) 
    
     en 
    
     arménien, 
    
     et 
    
     des 
     
      Notaires, 
     
      Notarni.
  
 
    
     Les 
     
      Chevaliers, 
     
      (Tziavork), 
    
     étaient 
    
     réputés 
    
     la 
    
     classe 
    
     la 
    
     plus 
    
     haute 
    
     sous 
    
     la 
    
     dynastie 
    
     des 
    
     rois 
    
     de 
    
     Sissouan: 
    
     ils 
    
     participaient 
    
     aux 
    
     honneurs 
    
     civils 
    
     et 
    
     militaires 
    
     en 
    
     même 
    
     temps 
    
     qu'ecclésiastiques. 
    
     Ils 
    
     étaient 
    
     instruits 
    
     sur 
    
     les 
    
     lois 
    
     féodales. 
    
     Comme 
    
     chez 
    
     les 
    
     Occidentaux, 
    
     ils 
    
     avaient 
    
     chez 
    
     nous 
    
     une 
    
     haute 
    
     importance. 
    
     Ils 
    
     étaient 
    
     considérés 
    
     comme 
    
     indispensables 
    
     pour 
    
     le 
    
     maintien 
    
     et 
   
    l'
    
     exécution 
    
     des 
    
     lois 
    
     du 
    
     pays 
    
     et 
    
     pour 
    
     la 
    
     prospérité 
    
     de 
    
     l'Etat. 
    
     Chaque 
    
     prince 
    
     et 
    
     baron 
    
     devait 
    
     être 
    
     chevalier 
    
     et 
    
     en 
    
     recevoir 
    
     le 
    
     brevet 
    
     à 
    
     l'âge 
    
     prescrit, 
    
     solennellement 
    
     et 
    
     des 
    
     mains 
    
     de 
    
     son 
    
     Suzerain, 
    
     dont 
    
     il 
    
     devenait 
    
     le 
     
      Chevalier-lige.
  
 
    
     Nos 
    
     premiers 
    
     souverains 
    
     de 
    
     Sissouan, 
    
     recevaient 
    
     du 
    
     prince 
    
     d'Antioche 
    
     le 
    
     titre 
    
     de 
    
     Chevalier, 
    
     après 
    
     être 
    
     restés 
    
     quelque 
    
     temps 
    
     auprès 
    
     de 
    
     lui 
    
     pour 
    
     s'instruire. 
    
     Lorsque 
    
     Léon 
    
     fit 
    
     prisonnier 
    
     le 
    
     prince 
    
     Bohémond, 
    
     il 
    
     s'affranchit 
    
     de 
    
     l'obligation 
    
     de 
    
     vasselage, 
    
     se 
    
     fit 
    
     roi 
    
     et 
    
     passa 
    
     dès 
    
     lors 
    
     à 
    
     ses 
    
     successeurs 
    
     le 
    
     droit 
    
     de 
    
     donner 
    
     à 
    
     leur 
    
     fils 
    
     et 
    
     aux 
    
     autres 
    
     princes 
    
     vassaux 
    
     le 
    
     brevet 
    
     de 
    
     chevalerie. 
    
     L'histoire 
    
     rapporte 
    
     que 
    
     Héthoum 
    
     donna 
    
     le 
    
     brevet 
    
     de 
    
     chevalier 
    
     à 
    
     des 
    
     étrangers 
    
     aussi, 
    
     à 
    
     des 
    
     princes 
    
     latins 
    
     et 
    
     à 
    
     des 
    
     Antiochiens 
    
     qui 
    
     n'étaient 
    
     nullement 
    
     ses 
    
     vassaux.
  
 
    
     Les 
    
     Assises 
    
     exigeaient 
    
     qu'on 
    
     fût 
    
     dans 
    
     sa 
    
     quinzième 
    
     année 
    
     pour 
    
     qu'on 
    
     eût 
    
     l'âge 
    
     convenable 
    
     d'être 
    
     créé 
    
     chevalier. 
    
     Ailleurs 
    
     on 
    
     dit 
    
     que 
    
     c'était 
    
     à 
    
     quatorze 
    
     ans. 
    
     Toutefois, 
    
     notre 
    
     histoire 
    
     nous 
    
     cite 
    
     des 
    
     princes 
    
     de 
    
     sang 
    
     et 
    
     des 
    
     nobles, 
    
     faits 
    
     chevaliers, 
    
     avant 
    
     ou 
    
     après 
    
     l'âge 
    
     prescrit. 
    
     Par 
    
     exemple, 
    
     Héthoum 
    
     I 
    
     fit, 
    
     en 
   
    1259, 
    
     délivrer 
    
     le 
    
     brevet 
    
     de 
    
     chevalier 
    
     à 
    
     son 
    
     fils 
    
     Thoros 
    
     qui 
    
     avait 
    
     alors 
    
     plus 
    
     de 
    
     quinze 
    
     ans. 
    
     Son 
    
     successeur 
    
     et 
    
     fils 
    
     aîné, 
    
     Léon 
    
     II, 
    
     fit 
    
     chevalier 
    
     ses 
    
     deux 
    
     fils 
    
     Héthoum 
    
     II 
    
     et 
    
     Thoros, 
    
     le 
    
     même 
    
     jour, 
    
     en 
   
    1284, 
    
     à 
    
     la 
    
     fête 
    
     de 
    
     l'Epiphanie; 
    
     le 
    
     premier 
    
     avait 
    
     dix-huit 
    
     ans, 
    
     tandis 
    
     que 
    
     le 
    
     second 
    
     en 
    
     avait 
    
     à 
    
     peine 
    
     quatorze. 
    
     Avec 
    
     eux, 
   
    «
    
     reçurent 
    
     le 
    
     même 
    
     brevet 
    
     d'autres 
    
     fils 
    
     des 
    
     princes 
    
     et 
    
     des 
    
     ministres 
    
     de 
    
     la 
    
     Maison 
    
     royale
   
    ». 
    
     Le 
    
     Docteur 
    
     Jean 
    
     Erzengatzi, 
    
     qui 
    
     assistait 
    
     à 
    
     cette 
    
     cérémonie, 
    
     prononça 
    
     un 
    
     long 
    
     discours 
    
     ayant 
    
     pour 
    
     titre 
    
     les 
    
     paroles 
    
     de 
    
     l'Apôtre: 
   
    «
    
     Tous 
    
     ceux 
    
     qui 
    
     sont 
    
     soumis 
    
     à 
    
     l'autorité, 
    
     etc.
   
    »
  
 
    
     Après 
    
     les 
    
     solennités 
    
     du 
    
     Sacre 
    
     du 
    
     Roi 
    
     et 
    
     les 
    
     célébrations 
    
     triomphales 
    
     d'une 
    
     victoire, 
    
     la 
    
     plus 
    
     grande 
    
     fête 
    
     civile 
    
     était 
    
     celle 
    
     de 
    
     la 
     
      Chevalerie. 
    
     Les 
    
     nobles 
    
     attendaient 
    
     le 
    
     jour 
    
     où 
    
     les 
    
     fils 
    
     du 
    
     Roi 
    
     seraient 
    
     créés 
    
     chevaliers, 
    
     pour 
    
     faire 
    
     en 
    
     même 
    
     temps 
    
     nommer 
    
     leurs 
    
     fils 
    
     chevaliers. 
    
     Nous 
    
     pouvons 
    
     nous 
    
     imaginer 
    
     aisément 
    
     ce 
    
     que 
    
     devait 
    
     être 
    
     cette 
    
     cérémonie, 
    
     mais 
    
     nous 
    
     préférerions 
    
     en 
    
     avoir 
    
     la 
    
     description 
    
     ou 
    
     les 
    
     formules 
    
     par 
    
     écrit, 
    
     ne 
    
     fut-ce 
    
     que 
    
     par 
    
     une 
    
     traduction 
    
     en 
    
     arménien. 
    
     Nous 
    
     n'avons 
    
     pas 
    
     eu 
    
     le 
    
     bonheur 
    
     de 
    
     trouver 
    
     aucun 
    
     document 
    
     à 
    
     ce 
    
     sujet.
  
 
    
     Il 
    
     serait 
    
     plus 
    
     intéressant 
    
     de 
    
     savoir 
    
     de 
    
     quel 
    
     nom 
    
     étaient 
    
     appelés 
    
     nos 
    
     chevaliers 
    
     arméniens. 
    
     Appartenaient-ils 
    
     à 
    
     l'un 
    
     des 
    
     trois 
    
     ordres 
    
     de 
    
     chevalerie: 
    
     Hospitaliers, 
    
     Templiers 
    
     ou 
    
     Teutons; 
    
     ou 
    
     bien 
    
     formaient-ils 
    
     un 
    
     ordre 
    
     à 
    
     part, 
    
     ce 
    
     qui 
    
     paraît 
    
     probable
   
    ? 
    
     Léon 
    
     même, 
    
     semble-t-il, 
    
     dut 
    
     créer 
    
     un 
    
     ordre 
    
     de 
    
     chevalerie, 
    
     car 
    
     c'est 
    
     de 
    
     son 
    
     vivant 
    
     que 
    
     fut 
    
     traduit 
    
     en 
    
     arménien 
    
     l'ordre 
    
     du 
    
     Sacre 
    
     royal, 
    
     comme 
    
     nous 
    
     l'avons 
    
     dit, 
    
     avec 
    
     d'autres 
    
     statuts 
    
     de 
    
     l'Église 
    
     romaine 
    
     et 
    
     le 
    
     Code 
    
     de 
    
     Justice. 
    
     Nous 
    
     possédons 
    
     un 
    
     Rituel 
    
     dont 
    
     la 
    
     traduction 
    
     a 
    
     été 
    
     faite 
    
     pendant 
    
     le 
    
     XIV 
    
     siècle, 
    
     qui 
    
     ne 
    
     fait 
    
     mention 
    
     d'aucun 
    
     ordre 
    
     de 
    
     chevalerie, 
    
     d'aucune 
    
     cérémonie 
    
     de 
    
     la 
    
     bénédiction 
    
     du 
    
     chevalier. 
    
     Il 
    
     ne 
    
     parle 
    
     que 
    
     des 
    
     armes, 
    
     des 
    
     armures 
    
     et 
    
     des 
    
     emblèmes 
    
     des 
    
     Croisés.
  
 
    
     Les 
    
     auteurs 
    
     les 
    
     plus 
    
     anciens 
    
     qui 
    
     ont 
    
     parlé 
    
     des 
    
     chevaliers 
    
     ne 
    
     mentionnent 
    
     aucun 
    
     ordre 
    
     de 
    
     chevalerie 
    
     arménienne. 
    
     Pourtant, 
    
     quelques 
    
     écrivains 
    
     des 
    
     XVII 
    
     et 
    
     XVIII 
    
     siècles, 
   
    — 
    
     j'ignore 
    
     à 
    
     quelles 
    
     sources 
    
     ils 
    
     l'ont 
    
     puisé 
   
    — 
    
     prétendent 
    
     qu'il 
    
     existait 
    
     un 
    
     ordre 
    
     de 
    
     chevaliers 
    
     arméniens 
    
     créé 
    
     à 
    
     la 
    
     même 
    
     époque 
    
     que 
    
     l'ordre 
    
     des 
    
     Templiers. 
    
     Ce 
    
     qui 
    
     me 
    
     donne 
    
     une 
    
     raison 
    
     légitime 
    
     d'en 
    
     douter, 
    
     c'est 
    
     que 
    
     ces 
    
     derniers 
    
     s'établirent 
    
     à 
    
     Jérusalem 
    
     en 
   
    1118, 
    
     au 
    
     temps 
    
     même 
    
     de 
    
     notre 
    
     baron 
    
     Thoros 
    
     I, 
    
     petit-fils 
    
     de 
    
     Roupin-le-Grand. 
    
     Je 
    
     croirais 
    
     plutôt 
    
     que 
    
     la 
    
     création 
    
     d'un 
    
     ordre 
    
     de 
    
     chevalerie 
    
     arménienne 
    
     date 
    
     de 
    
     l'époque 
    
     de 
    
     nos 
    
     rois 
    
     et 
    
     je 
    
     serais 
    
     heureux 
    
     de 
    
     pouvoir 
    
     affirmer 
    
     que 
    
     cet 
    
     ordre 
    
     fut 
    
     créé 
    
     pendant 
    
     le 
    
     règne 
    
     de 
    
     notre 
    
     Léon. 
    
     Il 
    
     y 
    
     avait, 
    
     prétend-on, 
    
     deux 
    
     classes 
    
     de 
    
     Chevaliers 
    
     arméniens; 
    
     l'une, 
    
     ecclésiastique, 
    
     c'est-à-dire 
    
     recrutée 
    
     dans 
    
     le 
    
     clergé, 
    
     et 
    
     l'autre 
    
     civile. 
    
     Toutes 
    
     les 
    
     deux 
    
     avaient 
    
     pour 
    
     but 
    
     de 
    
     protéger 
    
     la 
    
     sainte 
    
     foi 
    
     par 
    
     les 
    
     paroles 
    
     et 
    
     par 
    
     les 
    
     armes; 
    
     et 
    
     suivaient 
    
     la 
    
     règle 
    
     de 
    
     S. 
    
     Basile. 
    
     Leur 
    
     saint 
    
     patron 
    
     était 
     
      S. 
     
      Blaise. 
    
     Ce 
    
     saint 
    
     n'est 
    
     peut-être 
    
     que 
    
     S. 
    
     Basile: 
    
     toujours 
    
     est-il 
    
     qu'ils 
    
     étaient 
    
     appelés 
    
     Chevaliers 
    
     de 
    
     S. 
    
     Blaise. 
    
     Ceci 
    
     ne 
    
     me 
    
     paraît 
    
     guère 
    
     probable; 
    
     car 
    
     bien 
    
     qu'il 
    
     existait 
    
     un 
    
     ordre 
    
     de 
    
     S. 
    
     Blaise 
    
     en 
    
     Syrie 
    
     et 
    
     particulièrement 
    
     à 
    
     Ptolémaïs, 
    
     mais 
    
     on 
    
     ne 
    
     dit 
    
     pas 
    
     que 
    
     ses 
    
     chevaliers 
    
     étaient 
    
     des 
    
     Arméniens.
  
 
    
     L'emblème 
    
     de 
    
     ces 
    
     chevaliers 
    
     étaient 
    
     une 
    
     croix 
    
     rouge 
    
     au 
    
     milieu 
    
     de 
    
     laquelle 
    
     était 
    
     l'image 
    
     de 
    
     S. 
    
     Blaise. 
    
     Leur 
    
     habit 
    
     était 
    
     de 
    
     laine 
    
     blanche. 
    
     Un 
    
     historien 
    
     des 
    
     Chevaliers-croisés 
    
     nous 
    
     donne 
    
     le 
    
     dessin 
    
     où 
    
     sont 
    
     représentés 
    
     les 
    
     chevaliers 
    
     des 
    
     deux 
    
     classes 
    
     de 
    
     cet 
    
     ordre 
    
     dit 
    
     arménien; 
    
     il 
    
     dit 
    
     qu'il 
    
     l'a 
    
     cherché 
    
     bien 
    
     longtemps 
    
     et 
    
     qu'il 
    
     l'a 
    
     reproduit 
    
     scrupuleusement. 
    
     Un 
    
     autre 
    
     historien 
    
     nous 
    
     dit 
    
     que 
    
     leur 
    
     habit 
    
     était 
    
     bleu 
    
     et 
    
     que 
    
     la 
    
     croix 
   
    «
    
     servait 
    
     de 
    
     brisure 
    
     au 
    
     lion 
    
     d'Arménie
   
    ». 
    
     Les 
    
     deux 
    
     dessins 
    
     qu'il 
    
     nous 
    
     montre 
    
     semblent 
    
     être 
    
     reproduits 
    
     d'après 
    
     des 
    
     manuscrits 
    
     français 
    
     ou 
    
     latins. 
    
     Dans 
    
     nos 
    
     codes 
    
     arméniens, 
    
     nous 
    
     n'avons 
    
     jamais 
    
     vu 
    
     des 
    
     chevaliers 
    
     portant 
    
     ce 
    
     costume. 
    
     Qu'ils 
    
     l'aient 
    
     porté 
    
     ou 
    
     un 
    
     autre, 
    
     il 
    
     n'importe, 
    
     mais 
    
     ce 
    
     qu'il 
    
     y 
    
     a 
    
     de 
    
     certain, 
    
     c'est 
    
     qu'il 
    
     existait, 
    
     des 
    
     Chevaliers 
    
     arméniens, 
    
     qui 
    
     ont 
    
     été 
    
     souvent 
    
     comparés 
    
     avec 
    
     nos 
    
     anciens 
    
     braves 
    
     cavaliers 
    
     Haïcaniens, 
    
     Mamiconiens, 
    
     Pakratides.
  
 
    
     Notre 
    
     Léon-le-Magnifique 
    
     est 
    
     appelé 
     
      Cavalier 
     
      expérimenté, 
    
     et 
    
     son 
    
     neveu 
    
     qu'il 
    
     instruisit 
    
     lui-même, 
    
     Roupin-Raymond, 
    
     est 
    
     appelé 
     
      Cavalier 
     
      louable. 
    
     Héthoum 
    
     fut 
    
     le 
    
     premier 
    
     qui 
    
     se 
    
     fit 
    
     représenter 
    
     à 
    
     cheval 
    
     sur 
    
     les 
    
     monnaies; 
    
     ses 
    
     fils 
    
     et 
    
     leurs 
    
     successeurs 
    
     l'imitèrent, 
    
     ainsi 
    
     qu'on 
    
     peut 
    
     le 
    
     voir 
    
     sur 
    
     les 
    
     pièces 
    
     qu'ils 
    
     on 
    
     fait 
    
     frapper.
  
 
    
     Comme 
    
     dans 
    
     les 
    
     anciens 
    
     temps, 
    
     aussi 
    
     bien 
    
     dans 
    
     l'Arménie-Majeure 
    
     qu'à 
    
     Sissouan, 
    
     la 
    
     force 
    
     de 
    
     la 
    
     milice 
    
     arménienne 
    
     était 
    
     dans 
    
     sa 
    
     cavalerie. 
    
     C'est 
    
     grâce 
    
     à 
    
     leur 
    
     cavalerie 
    
     que 
    
     les 
    
     Arméniens 
    
     vainquirent 
    
     les 
    
     Égyptiens. 
    
     Je 
    
     voudrais 
    
     que 
    
     nos 
    
     Chevaliers 
    
     arméniens 
    
     ne 
    
     le 
    
     céd
   
    â
    
     ssent 
    
     en 
    
     rien 
    
     aux 
    
     trois 
    
     ordres 
    
     des 
    
     Chevaliers 
    
     français 
    
     et 
    
     des 
    
     Allemands. 
    
     Ils 
    
     étaient, 
    
     bien 
    
     entendu, 
    
     largement 
    
     rémunérés 
    
     par 
    
     la 
    
     Cour, 
    
     mais, 
    
     par 
    
     malheur, 
    
     il 
    
     ne 
    
     nous 
    
     est 
    
     parvenu 
    
     aucun 
    
     document 
    
     authentique 
    
     relatif 
    
     aux 
    
     lois 
    
     et 
    
     r
   
    é
    
     glements 
    
     de 
    
     notre 
    
     milice. 
    
     Ainsi 
    
     que 
    
     notre 
    
     véritable 
    
     patrie, 
    
     la 
    
     Grande 
    
     Arménie 
    
     abondait 
    
     en 
    
     magnifiques 
    
     chevaux 
    
     de 
    
     race 
    
     pure, 
    
     les 
    
     frontières 
    
     de 
    
     la 
    
     Cilicie 
    
     et 
    
     de 
    
     la 
    
     Cappadoce 
    
     en 
    
     produisaient 
    
     également.
  
 
   
    Indépendamment 
   
    des 
   
    détenteurs 
   
    de 
   
    hautes 
   
    charges 
   
    de 
   
    l'Etat, 
   
    des 
   
    ministres, 
   
    des 
   
    juges 
   
    et 
   
    des 
   
    préfets, 
   
    il 
   
    y 
   
    avait 
   
    évidemment 
   
    à 
   
    la 
   
    Cour 
   
    d'autres 
   
    classes 
   
    de 
   
    fonctionnaires, 
   
    mais 
   
    je 
   
    ne 
   
    connais 
   
    ni 
   
    les 
   
    noms 
   
    par 
   
    lesquels 
   
    on 
   
    les 
   
    désignait, 
   
    ni 
   
    les 
   
    fonctions 
   
    qu'ils 
   
    avaient 
   
    à 
   
    remplir. 
   
    Néanmoins, 
   
    je 
   
    pense 
   
    que 
   
    Léon, 
   
    avec 
   
    ses 
   
    idées 
   
    de 
   
    magnificence, 
   
    d'après 
   
    ce 
   
    qu'il 
   
    avait 
   
    vu 
   
    à 
   
    la 
   
    Cour 
   
    de 
   
    Byzance, 
   
    où 
   
    il 
   
    avait 
   
    vécu 
   
    quelque 
   
    temps, 
   
    à 
   
    la 
   
    Cour 
   
    des 
   
    Occidentaux, 
   
    de 
   
    Jérusalem 
   
    et 
   
    de 
   
    Chypre, 
   
    dut 
   
    s'entourer 
   
    de 
   
    courtisans, 
   
    d'attachés 
   
    au 
   
    palais 
   
    et 
   
    de 
   
    vassaux 
   
    de 
   
    la 
   
    Couronne.
  
 
    
     Un 
    
     des 
    
     hôtes 
    
     français 
    
     de 
    
     la 
    
     Cour 
    
     de 
    
     Héthoum, 
    
     dit 
    
     pour 
    
     ce 
    
     dernier, 
    
     qu'il 
    
     avait 
    
     à 
    
     son 
    
     palais 
    
     plus 
    
     de 
    
     cinq 
    
     cents 
    
     officiers 
    
     et 
    
     serviteurs. 
    
     Il 
    
     faut 
    
     supposer 
    
     qu'il 
    
     n'en 
    
     avait 
    
     pas 
    
     moins 
    
     au 
    
     palais 
    
     de 
    
     la 
    
     Reine, 
    
     qui 
    
     avait, 
    
     en 
    
     plus 
    
     de 
    
     ses 
    
     ministres 
    
     et 
    
     de 
    
     ses 
    
     dames 
    
     d'honneur, 
   
    — 
    
     selon 
    
     un 
    
     hôte 
    
     de 
    
     la 
    
     cour 
    
     de 
    
     Léon 
    
     II, 
    
     en 
   
    1283, 
   
    — 
    
     plus 
    
     de 
    
     soixante 
    
     eunuques 
    
     à 
    
     son 
    
     service. 
    
     Cet 
    
     hôte 
    
     de 
    
     la 
    
     cour 
    
     dit 
    
     que 
    
     les 
    
     princesses 
    
     en 
    
     avaient 
    
     de 
    
     même; 
    
     et 
    
     que 
    
     les 
    
     eunuques 
    
     avaient 
    
     été 
    
     mis 
    
     en 
    
     cet 
    
     état 
    
     en 
    
     punition 
    
     de 
    
     leurs 
    
     fautes. 
    
     S'il 
    
     y 
    
     en 
    
     avait 
    
     aussi 
    
     sous 
    
     Léon 
    
     I, 
    
     l'histoire 
    
     ne 
    
     nous 
    
     dit 
    
     rien.