ԵՐԿԵՐԻ ԺՈՂՈՎԱԾՈՒ, Հատոր Ա

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ÉCHOS DE LÉGENDES ÉPIQUES IRANIENNES DANS LES «LETTRES»
DE GRIGOR MAGISTROS
! 

La mention de th è mes é piques iraniens dans la litt é rature arm é nienne m é di é vale t é moigne des relations s é culaires entre les deux peuples. On sait que les conteurs populaires finirent m ê me par transplanter en Arm é nie les h é ros iraniens, en cr é ant un po è me irano-arm é nien, «Rostam Zal», ramification de l' é pop é e «David de Sasun» [1]

Une manifestation curieuse de ces relations est la survivance de l é gendes é piques iraniennes dans les «Թղթեր» «T ʻ ł t ʻ er» (Lettres) de Grigor Magistros (990-1058), é minent é crivain arm é nien du XI e si è cle, d'une grande activit é sociale. Il y a d é j à plusieurs d é cades que les passages des «Lettres» consacr é s à Rustam, Isfandiar, Ašdahak, ont attir é l'attention des chercheurs [2]. Ces fragments prouvent que Magistros, ainsi que son pr é curseur, Movs ē s Xorenac ʻ i, connaissait des variantes non utilis é es dans le Š ā h-n ā ma de Firdousi et dans d'autres po è mes persans

Cela suffit à r é futer compl è tement l'assertion que «les diverses variations des exploits de Rustam inspir è rent les chants du peuple arm é nien seulement apr è s l'apparition du Š ā h-n ā ma [3]. Faisons quelques comparaisons. Dans «Le troisi è me exploit de Rustam», Firdousi raconte comment, pendant une halte sur le chemin de Mazandaran, Raxš à deux reprises r é veille le h é ros pour le pr é venir de l'approche du dragon. Mais ce dernier dispara î t aussit ô t. A sa troisi è me apparition, ils se trouvent face à face, le combat s'engage et Rustam abat le monstre [4]

Magistros, dans son style tr è s concis, en quelques lignes seulement, expose cet é pisode ainsi: «Pr è s de la montagne appel é e Dabavand, un certain Rostam, surnomm é Sa č ik, avait un cheval appel é Raš, c. à. d. bai. Comme Rostom dormait, Diuzeh attendait sa mort; comme Diuzeh ne dormait jamais, Rostom sentit ce que l'autre pensait. Rostom persuadait son cheval d’ ê tre vigilant et de ne jamais s'endormir. Une nuit, Diuzeh arrive et le trouve ivre, mais Raš, le sachant, frappe le sol avec ses sabots et hennit; ainsi il r é veille et sauve Rostom» [5]

Dans le r é cit de Magistros, on voit quelques d é tails inconnus au Š ā h-n ā ma. Tout d'abord, on ne nomme pas l'endroit o ù se passe la rencontre de Rustam avec le dragon, tandis que Magistros dit que ce combat eut lieu pr è s du mont Dabavand (c. à. d. Demavend). Dans les Lettres, le nom du monstre est Diuzeh et pr é sente deux graphies: Diuheh et Diuzeh. La premi è re est une faute du copiste, la deuxi è me correspond au persan دوزخ duzex «enfer»

On sait que presque tous les h é ros de l'épopée iranienne combattent les divs-dragons; dans le داستان شبرنگ Dāstān Šabrang («Conte de Šabrang»), Rustam lutte contre Šabrang, fils du Div Blanc et contre tous les divs de Mazandaran [6]; dans le شهریارنامه (Šabrīār n ā ma), le fils de Rustam, Faramurz, entre en combat singulier d'abord avec le div Reihan ( ریحان ), ensuite avec le div Aržang ( ارژنگ ); dans cette œuvre, sont mentionn é s aussi les divs Arhang ( ارهنگ ) et Ahriman ( اهریمن ) [7] Dans ces r é cits, nous ne trouvons pas de d é mon Diuzeh. On peut supposer qu'il é tait l'incarnation des forces infernales d é faites par le principe du Bien personnifi é par Rustam

K. Kostanian, é diteur des Lettres, remarque dans ses commentaires «La l é gende de Rostom Sat č ig, Raš et Diuheh (Diuzeh) est partiellement connu par Xorenac ʻ [8]. Mais, en r é alit é, Xorenac ʻ i l'ignorait. Sur le sol arm é nien, elle ne se conserva que dans les Lettres de G. Magistros. Il faut croire que l'auteur a fix é ici la variante d é j à acclimat é e dans le folklore arm é nien. Il est moins probable qu'il ait utilis é des sources pehlevi, puisque nous ne savons pas s'il connaissait cette langue.

Dans le passage qui suit la légende de Rustam et Diuzeh, G. Magistros, en racontant l'épisode de la lutte de Rustam contre Isfandiar, compare le premier au Cronide homérique: «Et une fois, lorsque Rostom dormait, survient Spandiar et menace de basculer sur lui Dabavand. Le héros à cheveux épais se réveille, secoue ses boucles, comme jadis Cronide, donnant signe à l'Olympe, et du bout du soulier rejette (la montagne)» [9]

Cette sc è ne manque dans le Šāh-nāma. Isfandiar de Firdousi vit et agit en Orient [10]; il n'y a pas un mot sur la montagne Demavend. Visiblement, ce changement de lieu est li é au d é placement graduel des divers r é cits é piques de l'Orient vers l'Occident. Une preuve suppl é mentaire en faveur de cette supposition est fournie par la Lettre 36, o ù l'auteur cite les noms de Biwraspi A ž dahak, Isfandiar et Artavaz, trois h é ros chass é s par la communaut é et riv é s aux montagnes: «Je connais aussi Biwraspi, qui est Kentoros Priudea, dans le Mont Dabavand; je n'oublierai pas Spandiar, enferm é dans la montagne Sabalan ni notre Artavaz sur le sommet d'Ararat, sur le Mont Masis (Masikoh dans l'original) » [11]

L'image de Biwraspi est, probablement, emprunt é e par Magistros aux «L é gendes perses» de l'Histoire de Movs ē s Xorenac ʻ i, o ù Biuraspi A ž dahak est appel é Centaure de Piurida (dans un autre manuscrit: Priudia, Prida) [12]

Les autres sources ne mentionnent pas la r é clusion de Spandiar sur le Mont Sabalan. L'ouvrage dit فرهنگ انجمن آرای ناصری Farhang-e anjuman-e ā r āī n ā sir ī («Ornement de la soci é t é, dictionnaire de N ā sir») à propos de cette montagne, contient la l é gende qui suit: «Savalan est le nom de l'un des anciens proph è tes ainsi que d'une montagne à trois fars d'Ardebil qui est la demeure des ma î tres. Avant et pendant l'Islam, elle fut habit é e par des anachor è tes et des hommes pieux. Les mages considéraient ce site comme tellement pur et sacr é qu'ils juraient par lui. On dit que, sur cette montagne, il y a un petit lac gel é et couvert de neige en hiver; dans ses profondeurs, se trouve une é norme statue semblable à un corps humain. On croyait que c' é tait le proph è te pr é cit é » [13]

Le mont Sabalan est situ é non loin des fronti è res d'Arm é nie, dans la partie orientale de l'Azerbaidjan iranien. Probablement, la l é gende du proph è te Savalan - Sabalan se confondit avec divers é pisodes de l' é pop é e iranienne

En rapport avec l'adoration des arbres chez les diff é rents peuples, G. Magistros parle du culte de Spandiar: «…Spandiar é leva comme une statue le C è dre de Sabalan, dont les Parthes racontent que trois villes sont construites de ses branches, tandis que la racine et le tronc sont transform é s en roc» [14]. Cette note de Magistros concorde avec les  renseignements de Movs ē s Ka ł ankatwac ʻ i concernant le culte de Spandiar (Aspandeat) chez les Huns: «L' é v ê que (il s'agit de l' é v ê que Israel, propagateur du christianisme parmi les Huns. B. C. ) donna l'ordre d'abattre un arbre qui é tait chef et m è re de tous les autres arbres et que l'on consid é rait comme sauveur des dieux et source de la vie, donateur de tous les biens; car ces hauts ch ê nes à frondaison touffue é taient ador é s, comme l'idole immonde d’Aspandiat, par le sacrifice des chevaux; le sang arrosait le sol autour des arbres; la t ê te et la peau é taient suspendues aux branches» [15]

G. Xalat‘ianc‘ consid è re comme iranienne la l é gende suivante cit é e dans la lettre de Magistros au prince T‘ornik Mamikonean: «Sur (le fleuve) Phison nous sommes mis en présence des miracles. Une concubine du roi Khosrov é tait, sans raison, poursuivie par la haine d'une autre concubine. Calomni é e par la malice de la sorci è re, elle pleurait et se lamentait au bord du Phison. Le poisson, appel é Ašdahak, é mergea, apparut et, sans dire un mot, lan ç a dans son sein une perle pesant douze saters. La femme comprit tout de suite que c' é tait une faveur divine et offrit au roi cette (perle) d é licieuse, magnifique, merveilleuse, blanche comme la neige, resplendissante; le roi, ravi de cette (perle) magnifique et surprenante, l'incrusta dans la couronne dite Ezdadovs ə n, c. à. d. Dieudonn é e, et ordonna de mettre cette concubine à la t ê te de toutes ses femmes, d'honorer les dieux par de riches offrandes et de graver l'image de ce poisson, appel é Ašdahak, parmi les effigies d'autres divinit é s et de faire des sacrifices sur les bords de la rivi è re Phison à l'endroit m ê me de son apparition» [16]

V. F. Miller estime que cette l é gende refl è te un conte ind é termin é chald é o-iranien de la divinisation du poisson, «particuli è rement r é pandu en M é sopotamie, c. à. d. dans le pays o ù s é journa de nombreuses ann é es le savant arm é nien, prince Grigor Mansur (Magistros)» [17]

En 1907, Ia. Smirnov a d é couvert, dans les montagnes de Ge ł am des st è les gigantesques dispos é es dans les sites appel é s višapner par les Arm é niens et ajdaha-yurt par les Kurdes et Azerbaidjanais. En 1927, des st è les semblables furent d é couvertes à Tohmahan-g ö l, G ö l-Yurt et Imirzek, au N. -E. du lac Sevan; ensuite, on en trouva sur la pente sud d'Aragac, dans la r é gion d'Amberd, ainsi que sur le territoire g é orgien (aux environs d'Akhalkalaki, dans le village de Gandja pr è s de la rivi è re Toparavan et dans le village Šipiak Sanamer sur la rivi è re Xram). Ia. Smirnov, confrontant le nom des st è les, վիշապ-աժդահա višap-a ž daha et les donn é es de G. Magistros, consid è re comme probable que l'auteur des «Lettres», qui habita de longues ann é es la r é gion de Ge ł ark‘unik‘, connaissait l'existence de ces monuments et reproduisit la l é gende les concernant. N é anmoins, Ia. Smirnov n'a pas trouv é possible d'identifier le cours d'eau correspondant au Fison de Magistros, ni de dire s'il s'agit du semi-l é gendaire Khosrov le Sassanide ou de Xosrov l'Arm é nien [18]

L'hypoth è se de Smirnov a é t é minutieusement r é fut é e par M. Abe ł ian qui prouve que les st è les en question s'appellent վիշապ-աժդահա višap-a ž daha à cause de leur taille imposante, par analogie avec աժդահա մարդ a ž daha mard, «homme g é ant»; աժդահա քար a ž daha k‘ar «m é galithe»; վիշապ քար višap k'ar «poisson de pierre» [19]. On peut ajouter qu'en persan le mot اژدها a ž dah ā, depuis l'antiquit é, d é signe quelque chose d' é norme. M. Abe ł ian fait aussi remarquer qu' à cette occasion Magistros «suivant son style pr é f é r é, bizarre et complexe, emploie le mot a ž dahak au lieu du terme habituel, višap» [20]. En conclusion, Abe ł ian transporte le lieu d'action de la l é gende dans l'Inde, car le fleuve Fison est un des quatres fleuves de l'Eden mentionn é s dans la Bible (G é n è se, II, 11) et, dans Աշխարհացոյց Ašxarhac ʻ oyc ʻ («G é ographie»), il est pris pour le Gange [21]

L'analyse des noms propres cit é s dans la l é gende permet de lui attribuer comme origine l’Asie Centrale iranienne et de la relier au nom du roi Sassanide Khosrov II Parviz (Apruez). On sait que Magistros, qui suivait visiblement les normes de son é poque, é crivait dans un style si enchev ê tr é que, parfois, il é tait oblig é de traduire ses propres po é sies en grabar, plus clair et plus compr é hensible. La lettre en question est aussi é crite dans un langage compliqu é [22]

Dans quelques manuscrits arm é niens, nous trouvons l'identification du Fison avec les fleuves Indus et Vehrot (Amou-Darya). Ainsi, dans un Ճառընտիր Č ar ə ntir, («Recueil») copie d'un manuscrit dat é de 1280-1286, on dit à propos du Fison: «Il sort de quatre sources, c. à. d. des fournaises de feu, d é but de l'agitation, Gange, Vehrot» [23]. Dans un exemplaire manuscrit du Recueil de Vardan «Հաւաքումն մեկնութեանց Հին կտակարանի» Hawak’umn meknut’eanc’ Hin Ktakarani (Collection de Commentaires de l'Ancien Testament» copi é en 1756), on dit du Fison, que les Indiens l'appellent Gange, les Persans Vehrot et les Grecs Indus» [24]

Dans le passage consacr é à la guerre de Smbat Bagratuni (Khosrov Šum) avec les Kušans, Seb ē os raconte qu'apr è s la d é faite et la fuite de ces derniers «les rois Kušans demand è rent secours au Grand Khan, roi des Pays du Nord, et alors une horde de 300. 000 hommes vint à leur aide, traversa le fleuve Vehrot qui sort en Turkestan, venant du pays d' É vilat» [25]. Ici, É vilat est identique à la contr é e biblique de Havila, baign é e par le Fison (Gen è se, II, 11-12)

É galement, dans le chapitre VIII de l'Histoire de Seb ē os, le Fison est not é comme un fleuve d'Asie Centrale: «A la m ê me é poque (c. à. d. au temps d'Ormizd), un certain (Vahrum) Merhevandak, gouverneur des r é gions orientales de la Perse, battait courageusement les troupes du roi de T‘eta ł et, d'une main ferme, gardait Bahl et tout le pays de Kušan au-del à du grand fleuve appel é Vehrot, jusqu' à l'endroit nomm é Kazbion» [26]. Ce passage, avec de l é g è res variations de lecture, est reproduit aussi chez Step‘anos Aso ł ik (X e s. ) et chez T‘ovma Arcruni (X e s. ) [27].

Ces é crivains anciens rattachent la mention du fleuve Vehrot à l' é poque des r è gnes d'Ormizd IV et de son fils Apruez (Parviz)

Partant de tout ce qui pr é c è de, nous pouvons consid é rer comme probable que Magistros rempla ç a le nom centro-asiatique de Vehrot, tir é des sources arm é niennes et d'autres, par le nom biblique de Fison, universellement connu. G. Magistros, au d é but de sa lettre, remarque m ê me que les faits cit é s sont extraits par lui des «livres sacr é s et des apocryphes» [28]. Quant au nom de Khosrov, c'est un rappel direct de Khosrov II dont les l é gendes é taient largement r é pandues dans le Proche-Orient

Ce r é cit donne le droit de supposer que le culte du poisson existait  aussi en Asie Centrale et n'a aucun rapport avec les st è les d é couverte en Arm é nie. Que ce culte n' é tait pas confin é à la Transcaucasie, c'est ce que prouve la trouvaille d'une st è le analogue dans la Mongolie du Nord [29]. Enfin, le caract è re iranien du r é cit est indiqu é par l'usage des mots persans a ž dahak, sater et ezdadoven (ezdadovan dans un autre manuscrit)

Traduction de O. TOUTZEVITCH.

Traduit de l'article publié en russe dans Problemy vostokovedeniya, 1960, 3, p. 150-155

 


 



!      Revue des Études  Arméniennes, Nouvelle Série, tome I Paris 1964 pp. 163-171.

[1]     Բ. Խալաթեանց, Իրանի հերոսները հայ ժողովրդի մէջ ։ B. Xalat'iancʻ. Irani herosnerə hay žołovrdi meĵ. (Les Héros iraniens chez les Arméniens]. Paris, 1901; p. 9-13. Կ. Մելիք-Օհանջանյան, Ֆիրդուսին եւ Իրանի վիպական մոտիվները «Շահ-նամե»-ում ու Հայ մատենագրության մեջ. K. Melikʻ-Oančanyan. Firdusin ew Irani vipakan motivnerə «Šah name»-um u hay matenagrutʻyan meĵ. (Firdusi et les thèmes épiques iraniens dans le Šāh-nāma et dans la littérature arménienne]  Ֆիրդուսի Ժողովածու. Firdusi Žołovacu. [Recueil «Firdousi»]. Erévan, 1934, p. 166

[2]     Voir, par exemple: V. Langlois, «Mémoire sur la vie et les écrits du prince Grégoire Magistros, duc de la Mésopotamie». JA. 1869. Série VI. t. 14, p. 5-64. G. Chalathianz, «Fragmente iranischer Sagen bei Grigor Magistros». WZKM, 1896, X, Band, S. 217-224

[3]     Սարուխան, Ֆիրդուսի եւ Մ. Խորենացին. Saruxan. Firdousi ew M. Xorenac'in. [Firdousi et Morsēs Xorenacʻi). Հանդէս Ամսօրեայ, Handes amsorya. 1935, p. 19

[4]     فردوسی، شاهنامه، جلد اول، بتصحیح و مقابله و همت محمد رمضانی، تهران، 1312، ص 271

       [Šahname de Firdousi. Edité par Mhm. Ramadāni. Téhéran, 1312 H. Tome I, page 271]

[5]     Գրիգոր Մագիստրոսի Թղթերը. Grigor Magistrosi Tʻłtʻerə. [Lettres de Grigor Magistros]. Alexandropol, 1910, p. 126-127.

[6]     دکتر ذبیح الله صفا، حماسه سرا در ایران، 1333، ص 323 Dubīh Allāh Şafā. Hamāsasarā’ī dar Irān, Téhéran, 1333. p. 323

[7]     Ibidem, p. 312-313

[8]     G. Magistros, Op. cit., p. 307. 

[9]     Ibidem, p. 127. Dans l'édition de K. Kostanean, cet extrait suit immédiatement celui que nous avons cité plus haut; cela donne faussement l'impression qu'ils appartiennent au même récit. Notons à cette occasion que le combat de Rustam avec Isfandiar est également décrit (quoique d'une façon assez concise) dans la I re partie de l'épopée arméno-kurde, «Rostam Atambji et Diuro», dont les épisodes coïncident beaucoup avec le «Šāh-nāma». Il n'est pas exclu que cette épopée se soit formée sous l'influence immédiate de Firdousi. Cf. Հայ -քրդական վէպ Hay-Kʻrdakan vep. [Epopée arméno-kurde. Recueillie par S. Haykuni]. » « Էմինեան ազգագրական ժողովածու » Ēminean azgagrakan žołovacu. [Recueil ethnographique Eminean). Moscou, 1904, p. 14-17

[10]   Pour les origines iranniennes orientales du personnage d'Isfandiar, voir I. S. Braginskiï, Iz istorii tadjikskoï narodnoï poêzii. [Extraits de l'histoire de la poésie populaire tadjik]. Moscou, 1956, p. 124. Il est typique qu'encore au VII e s., dans la littérature arménienne, cette image était intimement liée à l'Asie Centrale; voir Istorüa episkopa Sebeosa » traduite par S. Malxasyanc ʻ. Erévan, 1939, p. 33. 

[11]   G. Magistros, Op. cit., p. 90-91. Apparemment, l'auteur, ne voulant pas employer trois fois dans la même proposition le mot leŕ «montagne», utilisa son équivalent persan «Koh». Plus tard, par inattention du scribe, le nom Masis a perdu son s final et on a eu Masikoh. Il se peut aussi qu'en usant de son style ampoulé, Magistros transforma Masis en Masikoh, par analogie avec Kapkoh et d'autres noms de montagnes semblables. Cf. Եղիշէ, Վասն Վարդանայ եւ Հայոց պատերազմին. Eliše. Vasn Vardanay  ew Hayoc ʻ paterazmin. [De Vardan et de la guerre arménienne). Erévan, 1957, p. 78.

[12]   Cf. Moiseï Horenskiï, Istoriia Armenii (Moïse de Khorène, Histoire d'Arménie. Traduit en russe par N. O. Emin). Moscou, 1893, p. 49. 

[13]   رضاقلی خان هدایت، فرهنگ انجمن آرای ناصری، 1288.   Reżāqulī-ḫan. Hedayāt. Farhang-e anjuman-e ārāī nāşirī.

1288.   [Ornement de la société, dictionnaire de Nasiri]. Sous le mot سولان, «Savalan».

[14]   G. Magistros, Ibid., p. 220. 

[15]   Moiseï Kałankatuaci, Istoria Agvan. [Movsēs Kałankatvacʻi. Histoire des Ałuans. Traduction russe]. Saint-Pétersbourg, 1861, p. 200. La traduction est rectifiée par nous d'après l'édition de N. O. Emin: Մովսէսի Կաղանկատուացւոյ Պատմութիւն Աղուանից աշխարհի. Movsesi Kałankatuacʻwoy Patmutʻyun Ałuanicʻ ašxarhi. Moscou, 1860, p. 198. G. Magistros. Ibid., p. 216. Voir aussi G. Chalathianz. 

[16]   «Fragmente, ... », p. 219-220. Ce dernier considère comme iranienne aussi la légende de Bavardan enregistrée par Magistros (ibidem, p. 222-223)

[17]   V. F. Miller. G. A. Chalathianz, «Fragmente iranischer Sagen bei Grigor Magistros», Protokoly zasedaniī Vostočnoï komissii Imperatorskogo Moskovskogo arheologiïeskogo občestva za 1895-1900 gg. (Paginé à part). Cf. Drevnosti vostočnye. 1901, II, 2; p. 134. 

[18]   N. Marr i Ia. Smirnov, Višapy. (Trudy Gosudarstvennoi Akademii istorii material'noï Kul'tury). 1931, p. 75.

[19]   Մ . Աբեղյան, Վիշապներ կոչված կոթողներն իբրեւ Աստղիկ-Դերկետո դիցուհու արձաններ. M. Abełian. Višapner Koč‘vac Kot‘ołnern ibrew Astłik-Derketo dicʻuhu arjanner. (Les stėles appelées «Višaps», statues de la déesse Astłik-Derketo). Erevan, 1941, p. 45

[20]   Ibid., p. 54

[21]   Ibid., p. 59. Voir aussi le commentaire des Lettres de Magistros par K. Kostanean. G. Magistros. ibid., p. 312. Sur les višap, voir aussi: Գր. Ղափանցյան, Հնության մի քանի հիշատակարաններ. Gr. Łapʻancʻyan. Hnut‘yan mi kʻani hišatakaranner. (Quelques monuments de l'antiquité]. Արարատ (Ararat), 1914, p. 91-96; J. J. Mečaninov. «Kamennye statui ryb-višapy na Kavkaze i v Severnoi Mongolii». (Statues de pierre des poissons višap au Caucase et dans la Mongolie du Nord). Zapiski Kollegii vostokovedov». 1925, t. I, p. 402; Ն. Ադոնց, Պատմական ուսումնասիրութիւններ. N. Adoncʻ. Patmakan usumnasirutʻyunner. [Etudes historiques]. Paris, 1948, p. 298; B. B. Piotrovskiï, Višapy, kamennye statui v gorah Armenii. [Les Višap, statues de pierre dans les montagnes d'Arménie]. Erevan, 1939; Գր. Ղափանցյան, Արա Գեղեցկի պաշտամունքը. Gr. Łapʻancʻian. Ara Gełecʻki paštamunkə [Le Culte d’Ara le Bel]. Erevan, 1944, p. 111-154; L. M. Melikset-Bekov, «Višapy» visapoidy Gruzii. «[Les Višap et les višapoides de Géorgie] Kratkie soobčeniia Instituta istorii materialʻnoi kulʻtury». XV, 1947, p. 27-37; Gr. Kapaneian. O Kamennyh stelah na gorah Armenii. [A propos de stèles en pierre sur les montagnes d'Arménie]. Erevan, 1952; Ա. Մնացականյան, «Վիշապ» քարակոթողների եւ վիշապամարտի դիցաբանության մասին. A. Mnacʻakanian «Višap» kʻarakot‘ołneri ew višapamarti dicʻabanutʻyan masin. [A propos des stèles «višap» et des mythes de višapamart. «Izvestiia AN ArmSSR (Seriia obcestvennuh nauk)»]. Erevan, 1952, 5; Ա. Մնացականյան, Հայկական զարդարվեստ. A. Mnacʻakanyan. Haykakan zardarvest. [L'Art ornemental arménien]. Erevan. 1955, p. 65, 122 et 547-557.

[22]   Գ. Մենէվիշեան, Գրիգոր Մագիստրոսի «Գամակտականի» ամբողջական լուծումը. G. Menevišian. Grigor Magistrosi «Gamaktakani» ambołĵakan lucumə [Déchiffrement complet du «Gamaktakan» de Grigor Magistros). Vienne, 1912; Հ. Աճառեան, Մրգուզ փանաքի լուծումը. H. Adjarian. Mrguz p‘anakʻi lucumə. [Déchiffrement de Mrguz pʻanak‘i]. Հանդէս Ամսօրեայ « Handes amsorya », 1923, p. 241-256

[23]   Հ. Տաշեան, Մայր ցուցակ ձեռագրաց. J. Daschian. Mayr cʻucʻak ĵeřagracʻ. [Catalogue général des manuscrits]. Vienne, 1895, p. 553. 

[24]   Ibidem, p. 593.

[25]   Sebeos. Istorija imperatora Irakla. St. Pétersbourg, 1862, p. 73.

[26]   Ibidem, p. 31.

[27]   Ստեփանոսի Տարօնեցւոյ Ասողկան Պատմութիւն տիեզերական. Stop‘anosi Tarawnec‘woy Asołkan Patmutʻiwn tiezerakan. [ Step‘anos Taronac'i Asołik. Histoire universelle]. St. Pétersbourg, 1885, p. 112; Թովմայի վարդապետի Արծրունւոյ Պատմութիւն տանն Արծրունեաց. T‘ovmayi vardapeti Arcrunwoy Patmut‘iwn tann Arcrunyac‘. [Thomas Arcʻruni. Histoire du royaume des Arcʻrunis]. Tiflis, 1917, p. 147. 

[28]   G. Magistros. Ibid., p. 125. 

[29]   B. B. Piotrovskii. Ibid., p. 17.