Sisouan ou lArméno-Cilicie

Հեղինակ

Բաժին

Թեմա

  Au nord de ces villages s'élève le mont Tchoche. Il est dirigé de l'ouest à l'est; son point culminant est à 7, 500 pieds. Du côté du midi, les arbres croissent jusqu'à 6, 600 pieds; ce sont pour la plupart des hêtres, des genèvriers et des cèdres. Vers le sommet, Kotschy trouva des fumeterres, des géums, des renoncules (Ran. napellifolius), des joubarbes olympiques, des lamiums, des pyrèthres, des Eunomia iberidea, des Haplaphyllum. On a trouvé encore près de ces plantes des tulipes panachées, des jacinthes, (Hyacintha orientalis), et la belle Iris iberica.

Sur le versant du nord-est, on voit des maisons de campagne et les pâturages du Gueurumdjé. Au nord de cette montagne, s'élève le mont Baker (mine de fer); au nord-est se trouve le petit village Sapan-déré, et près de la source de l'Ouroumlou, le bourg de Kermèz, à près de 20 kilomètres au sud-ouest de Hadjine. Tout près de ce bourg, sur un terrain raboteux, s'élève un rocher, au haut et dans les cavités duquel les Grecs ont bâti un de ces couvents, qu'on appelle μεδέωρα ou μετέρος, en signe de leur hauteur. De telles constructions n'ont aucune porte, aucune entrée; les moines, en petit nombre, et d'une vie pauvre et très rude, descendent une corbeille, et au moyen d'une corde, ils tirent leurs compagnons ou les visiteurs qui ne leur semblent pas suspects. Il y a quelque trente ans ce couvent a été visité par un voyageur Français, (M. Drée). (1 71 - Médéora - ouvent grec, dans les rochers des monts Kermèze )

Près de ces lieux, il y a un autre bourg du nom de Bahdjédjig, appelé aussi quelquefois Ghiavour-keuy; les habitants sont des Grecs. La position de ce village est très belle; il est entouré de peupliers: l'altitude en est de 1, 690 mètres.

Plus à l'est, vers la rivière Aléous, se trouve Kueutune, village fut tué en 1865, Youssouf, l'un des chefs rebelles de la tribu des Kozans. Quelques mois après sa mort, on le déterra, et ses os furent transportés près de la mosquée du village. Selon la statistique ottomane, on compterait dans ce village 500 Turcs et une vingtaine d'Arméniens.

Nous pouvons encore mentionner les villages de Naghechig, Նաղշիկ, et au sud de ce dernier, sur la rive droite du Sarus, le bourg de Tchidémé à une altitude de 1, 923 mètres. Le chemin qui conduit à ce village est bordé de bois de cèdres. Tchihatchef qui y passa au mois de juillet, y trouva pourtant toutes les maisons couvertes de peaux de brebis, à cause du froid. A l'est de ce dernier village, plus près du Sarus, se trouve Yérébakan. Tchihatchef y logea le 28 juillet, 1853: Tchaderdji Méhémmed- bey, le terrible chef des Kozans, lui offrit l'hospitalité; il lui donna même une escorte pour le protéger jusqu'à Hadjine. Le village comptait en 1863, 80 maisons d'Arméniens.

Entre ces deux derniers villages s'élève une colline rocheuse, couronnée d'une forteresse, munie d'une enceinte et de tours. Au pied de cette colline se trouve un autre village du nom de Kalé-déréssi (Vallée de la forteresse). Le même voyageur y comptait 40 maisons d'Arméniens.

Près de la jonction du Sarus et de son affluent la rivière Aléous, on trouve sur la droite r près d'un pont de bois, le village Bélén, formé d'une trentaine de maisons (1853). C'était alors la résidence d'été du chef de la tribu des Afchars. Quant au gouverneur spécial de cet endroit, qui résidait dans le haut château du village, c'était alors Ali-bey. Il eut pour successeurs son fils Eumer-agha, et le fils de ce dernier Ahmed-agha, qui se soumirent à Derviche-pacha, en 1865 [1] .

Cette dernière localité doit sûrement avoir une importance historique. On l'appelle aussi Guernichène ou Gournichène, Կըռնիշէն , Կուռնիշէն , dans quelques cartes géographiques russes; il serait intéressant de découvrir l'origine de ces noms purement arméniens.


[1] Histoire de Hadjine, par l'évêque Pierre.