Le
chroniqueur
de
la
Cilicie
nous
donne
un
important
renseignement
sur
ce
lieu,
en
disant
qu'il
fut
fondé
par
Léon
le
Grand.
Tous
les
autres
lieux
mentionnés
dans
l'édit
de
Léon
[1],
me
sont
presqu'inconnus,
et
même
leurs
noms
sont
douteux.
Parmi
les
villages
accordés
aux
chevaliers
Teutoniques,
le
chrysobulle
cite
Buquequia
ou
Bucona
ou
Buchona,
dont
le
propriétaire
était
un
certain
Michel.
Deux
Michel
sont
mentionnés
au
couronnement
solennel
de
Léon;
mais
leurs
châteaux
paraissent
avoir
été
à
l'ouest
de
la
Cilicie
et
assez
éloignés
de
ces
lieux.
Parmi
les
noms
de
forteresses
citées
dans
l'édit
et
qui
ont
une
certaine
analogie
avec
d'autres,
on
peut
citer:
Judapus,
qui
paraît
être
le
château
Goudaphe
(
Կուտաֆ
),
cité
dans
la
liste
des
châteaux,
après
Ané
et
avant
Engouzoud;
donc
tout
près
de
Zeithoun.
Son
maître
portait
le
nom
d'
Abelgharib,
maréchal
des
Arméniens,
à
la
solennité
du
couronnement;
dans
un
édit
de
Léon
on
cite
aussi
l'église
du
lieu.
Cela
prouve
que
ce
bourg
devait
avoir
une
certaine
importance;
je
crois
que
le
nom
de
Gout,
(
Կուտ
),
employé
par
Sempad,
est
une
erreur
de
copie.
De
même,
Turonus
de
Sabuhe
sera
très
probablement
la
forteresse
Telsabo,
c'est-à-dire
Thil-Sabo
qui
est
citée
dans
la
liste,
immédiatement
après
Thil,
c'est
à
dire
Thil
de
Hamdoun.
Dans
la
chronique
de
Sempad
(d'après
l'imprimé)
on
trouve
Telbasso;
pourtant
le
meilleur
manuscrit
de
cet
historien
porte
Telsebo,
et
indique
Thoros
comme
seigneur
du
lieu.
Je
n'ai
découvert
nulle
part
ailleurs
ce
nom.
Le
traducteur
latin
déclare
que
turonus
[2]
indique
une
position
naturelle
de
la
terre,
que
l'arménien
ou
l'arabe
appellent
til,
et
qui
signifie
colline
ou
amas
de
terrain.
Plusieurs
années
avant
le
règne
de
Léon,
Bohé-mond
prince
d'Antioche,
(1172),
avait
accordé
à
Josselin
le
Jeune,
seigneur
d'Edesse,
quelques-uns
de
ces
lieux
mentionnés
avec
plusieurs
autres.
«
Caveam
et
Abbaciam
Granacherde,
et
Casale
Gavee
Livonie,
Bagfala,
et
Saigum,
et
quantumque
terre
Guillelmi
de
Croisi
tenebam
et
habebam;
scilicet,
Sefferie,
Bequoqua,
Vaquer,
Cofra
».
A
quatre
ou
cinq
kilomètres
d'Amouda,
à
l'est,
s'élève
la
forteresse
à
demi-ruinée
de
Boudroun
ou
Boudroum-kaléssi,
écrit
Modroum,
(
Մօտռում
),
par
Avédik
de
Tigranaguerte;
elle
est
au
pied
des
montagnes,
au
bord
du
fleuve,
sur
un
rocher
élevé,
que
les
visiteurs
français
comparent
au
pic
St.
Michel
d'Aiguille,
près
du
Puy,
en
France.
Au
pied
de
la
montagne,
non
loin
de
l'ermitage
de
Saint
Ramanus,
se
trouve
un
village
abandonné
appelé
Bodraum,
dans
le
mémoire
du
rituel
écrit
l'an
1338.
Je
n'ai
pas
trouvé
mentionné
ce
nom
dans
aucun
autre
lieu.
(p.
230-
Fac-similé,
tiré
d'un
hymnaire
écrit
dans
l'ermitage
de
Saint
Ramanus,
en
1338
[3]
).
L'espace
entier
dans
toute
son
étendue
au
pied
sud-est
du
rocher
sur
lequel
est
bâti
le
fort,
est
garni
de
tombeaux
creusés
dans
le
rocher,
à
fleur
de
terre,
et
entremêlés
de
tombes
en
maçonnerie
solide,
de
caveaux
et
de
plusieurs
sarcophages.
Tous
ces
sarcophages
ont
été
enlevés
de
leurs
bases
en
roche
native
ou
en
maçonnerie,
puis
renversés
et
brisés
en
morceaux;
pas
un
ne
reste
à
sa
place,
pas
un
n'a
été
laissé
entier.
Il
y
avait
aussi
quelques
piédestaux
funèbres,
comme
ceux
de
l'Isaurie.
La
ressemblance
générale
de
ces
ruines
avec
celles
de
Pompéiopolis,
semble
prouver
que
cette
ancienne
ville
existait
déjà
au
temps
des
Antonins,
mais
d'autres
ruines
prouvent
qu'elle
fut
ensuite
reconstruite
et
plus
tard
encore
restaurée
de
nouveau
durant
les
premiers
siècles
de
l'ère
chrétienne,
comme
on
le
voit
par
les
ruines
de
deux
grandes
églises
près
de
la
colonnade.
Il
semble
qu'une
double
rangée
de
colonnes
traversait
toute
la
ville,
comme
à
Pompéiopolis;
elle
ne
commencait
pas
loin
du
pied
de
la
colline,
grimpait
toute
la
pente,
et
s'étendait
à
une
certaine
distance
derrière
le
sommet:
sa
direction
est
presque
de
l'est
à
l'ouest.
De
la
rangée
qui
se
trouve
du
côté
du
nord
ne
restent
debout
que
deux
colonnes
immédiatement
au
pied
du
fort;
des
parties
de
cinq
autres
restent
encore.
L'une
des
colonnes
entières
possède
un
tasseau
pour
porter
un
buste
ou
une
statue,
le
seul
exemple
de
bon
goût
qu'on
y
voie.
De
la
rangée
de
colonnes
du
sud
restent
encore
huit
colonnes
complètes,
et
deux
sans
leurs
chapiteaux,
ainsi
que
les
parties
de
seize
ou
dix-huit
autres.
Le
reste
de
la
colonnade,
entièrement
réduit
en
pièces,
git
au
milieu
de
tas
de
pierres
énormes,
des
débris
de
l'architrave
et
des
chapiteaux;
parmi
ces
derniers
on
en
trouve
peu
qui
ne
soient
pas
brisés.
Les
matériaux
employés
étaient
la
pierre
à
chaux,
la
roche
récente,
le
conglomérat,
qui
sont
très
communs
dans
toute
la
contrée.
Il
n'y
a
point
de
marbre,
mais
quelques
colonnes
en
granit,
près
du
sommet
du
tertre.
Davis
n'y
vit
point
de
monolithes;
les
fûts
sont
de
2
de
3
ou
de
4
pièces.
Les
chapiteaux
sont
corinthiens,
moins
ornés
que
ceux
de
Pompéiopolis,
mais
les
bases
sont
ioniques
et
placées
sur
une
plinthe
basse.
Le
diamètre
des
fûts
était
en
moyenne
de
2
1/2
pieds,
leur
hauteur
de
20
1/2
pieds;
les
deux
rangées
étaient
séparées
par
une
distance
de
16
pas,
et
la
longueur
entière
de
la
colonnade
était
à
peu
près
de
290
mètres.
Chaque
rangée
devait
compter,
autant
que
Davis
put
l'établir,
soixante
dix-sept
colonnes
et
la
partie
au
bas
de
la
colline
semblait
avoir
appartenu
à
quelque
bâtiment;
parce
qu'un
vrai
mur
solide,
maintenant
au
niveau
du
sol,
unit
leur
bases.
L'Agora
semble
avoir
été
juste
au
sommet
de
la
colline
et
dans
la
ligne
de
la
colonnade,
sur
une
plate-forme
légèrement
élevée
au
dessus
du
niveau
de
l'allée
et
maintenant
couverte
d'énormes
blocs
de
pierre.
D'un
côté
de
cette
plate-forme
part
une
ligne
de
piédestaux
carrés
par
intervalle,
avec
des
ouvertures
de
passage
entre
eux.
La
colonnade
semble
s'être
étendue
au
delà
derrière
le
sommet
de
la
colline,
mais
il
est
difficile
de
la
tracer;
des
morceaux
de
colonnes
sont
dispersés
dans
toutes
les
directions.
Au
sommet
de
cette
colline
et
au
sud
de
la
colonnade
se
trouvent
les
ruines
d'une
église;
elle
possède
une
abside
avec
trois
fenêtres
à
plein
cintre,
et
doit
avoir
eu
un
dôme,
car
les
pierres
sont
taillées
de
manière
à
s'attacher
à
la
courbe
intérieure.
Cette
église
a
été
construite
des
ruines
de
la
vieille
cité,
car
quelques-uns
des
chapiteaux
de
la
colonnade
ont
été
employés
pour
les
fenêtres;
et
un
entablement
orné
d'oves
et
d'abaques
entoure
l'abside
et
sert
d'appui
aux
fenêtres.
Sur
la
ligne
de
l'église
à
l'est,
se
trouve
un
bâtiment
de
briquetage
romain
parementé
à
l'ouest
de
grandes
pierres
taillées;
et
au-dessous
du
bâtiment
se
trouve
une
grande
voûte
à
plein
cintre,
dont
l'entrée
est
du
côté
du
sud.
A
une
distance
d'environ
180
mètres,
au
sud,
se
trouve
une
autre
église
qui
est
à
peu
près
une
copie
de
la
première.
Du
côté
du
nord
de
l'église
une
autre
ligne
de
colonnade
partait
autrefois
dans
la
direction
du
E.
N.
E.
au
O.
S.
O.
La
rangée
du
nord
est
entièrement
disparue:
de
la
rangée
du
sud,
il
ne
reste
plus
que
les
débrits
de
sept
colonnes,
mais
les
bases
sont
encore
à
leur
place
originale.
L'amphithéâtre
se
trouve
à
l'extrémité
est
de
la
ville,
la
façade
donne
du
côté
du
sud.
La
scène
n'existe
plus,
il
n'en
reste
que
quelques
pierres.
Il
n'y
a
point
de
sculptures
excepté
un
ou
deux
masques
défigurés.
Davis
compta
de
la
terre
jusqu'au
diazoma,
14
rangées
de
sièges;
d'autres
sont
probablement
ensevelies
sous
la
terre;
les
rangées
au
dessus
du
diazoma
sont
à
peu
près
toutes
déplacées
ou
détruites.
Deux
passages
voûtés
partant
du
dehors
conduisent
au
diazoma,
et
il
y
a
plusieurs
escaliers.
Ceux-ci
sont
simplement
des
gradins
creusés
dans
la
pierre;
la
hauteur
de
chaque
siège,
est
de
1
pied
3
pouces,
et
la
rangée
immédiatement
au
dessous
du
diazoma
avait
un
dossier;
la
largeur
de
la
scène
est
près
de
44
pas,
la
profondeur
de
l'orchestre
près
de
36.
Au
sud
du
théâtre,
à
140
mètres,
existent
les
ruines
d'un
bain
et
d'une
arène.
Davis
ne
trouva
qu'une
moitié
d'inscription
grecque
et
il
ne
réussit
pas
à
déchiffrer
le
nom
de
la
ville.
La
forteresse
ne
fut
pas
examinée,
et
Davis
la
croit
une
construction
arménienne,
sinon
de
l'empereur
Justinien.
Elle
est
construite
de
pierre
à
chaux
jaune
grisâtre
avec
des
blocs
taillés,
provenant
des
ruines
de
la
ville.
Elle
repose
sur
un
arc-boutant
en
saillie
de
la
montagne
voisine;
de
trois
côtés
le
rocher
est
tout-à-fait
escarpé
comme
une
énorme
plaque
d'ardoise
grise
noire.
Elle
est
séparée
de
la
montagne
à
son
quatrième
côté
par
une
profonde
crevasse
creusée
dans
la
roche
native.
Au
sud-est
s'élève
une
tour
ronde
qui
surplombe
l'extrémité
supérieure
de
la
colonnade;
du
même
côté
se
trouvait
la
porte
du
chateau,
qui
semble
presqu'impraticable
pour
les
hommes
et
bien
plus
pour
les
chevaux.
Bent,
autre
explorateur
anglais
moderne,
pensa
retrouver
dans
les
ruines
des
environs
de
Bodroum,
la
ville
de
Castabala
Hierapolis.
Je
ne
sais
pas
dans
quel
district
devrai-je
placer
le
territoire
qui
s'étend
de
Kars-Bazar
à
l'est
jusqu'aux
frontières
de
Marache,
et
qui
se
trouve
au
sud
de
Zeithoun
et
de
Gaban:
toute
cette
contrée
semble
en
effet
inconnue
aux
voyageurs.
Pourtant
après
avoir
tracé
la
topographie
de
ces
lieux,
j'eus
dans
les
mains
la
relation
du
voyage
de
Davis,
qui
se
rendit
de
Marache
à
Sis,
en
suivant
une
route
parallèle
au
cours
du
fleuve
Djahan
sur
la
rive
droite;
comme
il
était
le
premier
qui
nous
fît
connaître
ces
lieux,
je
jugeai
à
propos
de
suivre
son
chemin
et
sa
description.
Or,
Davis
passa
le
pont
de
Djahan
(qui
se
trouve
à
quelques
kilomètres
au
nord
de
son
affluent
Ak-sou,
à
peu
de
distance
de
Marache),
et
traversant
la
longue
chaîne
des
montagnes
Hadji-bel,
aux
cônes
tronqués,
il
pénétra
dans
la
plaine,
couverte
de
buissons,
de
prairies,
et
de
plantations
de
frênes:
les
habitants
étaient
peu
nombreux.
Il
semble
qu'une
chaîne
de
montagnes
s'étend
en
ligne
parallèle
au
Djahan
de
l'est
à
l'ouest,
au
sud
de
Zeithoun;
car
des
ruisseaux,
presque
l'un
à
côté
de
l'autre,
(quelque
part
à
la
distance
de
200
ou
300
mètres),
viennent
se
jeter
dans
le
fleuve,
formant
ainsi
des
petites
et
étroites
vallées.
Lors
de
la
fonte
des
neiges
ou
à
l'époque
des
grandes
pluies
ils
se
changent
en
torrents,
descendent
des
cimes
des
montagnes
chargées
d'alluvions,
les
déchargent
ensuite
dans
le
fleuve
et
forment
ainsi
plusieurs
marais
et
marécages,
au
travers
desquels
on
ne
passe
que
difficilment.
Le
voyageur
appelle
le
premier
des
ruisseaux
Kursoulou,
et
à
sa
jonction
avec
le
grand
fleuve,
il
pose
le
petit
village
arménien,
Tchaïrlan-Tchiftlik?
où
il
passa
la
nuit,
le
3
mai
1875.
Dans
cette
région
il
trouva
beaucoup
d'oiseaux,
des
troupes
de
perdrix
et
de
passereaux,
et
un
chat
sauvage;
il
attribue
leur
présence
à
l'abondance
des
eaux.
Les
habitants
du
village
étaient
extrêmement
pauvres,
et
celui
qui
lui
avait
offert
l'hospitalité
ne
connaissait
pas
même
l'existence
du
café.
Sur
le
ruisseau
on
avait
jeté
un
pont
haut
et
large,
d'une
seule
arche.
[1]
L'ancien
original
du
chrysobulle
de
Léon
est
conservé
dans
les
archives
royales
de
Berlin,
où
furent
transportés
les
archives
de
l'ordre
Teutonique.
Un
autre
exemplaire
ancien
se
conserve
dans
les
archives
de
Venise
(dans
les
Pacta
secreta,
Senato
V.
C.
).
Il
est
inséré
dans
la
bulle
de
Guillaume
patriarche
de
Jérusalem
(1263-70),
et
fut
copié
du
texte
original
de
Léon;
Guillaume
déclare
de
l'avoir
vu
intact,
avec
le
sceau
d'or
portant
l'effigie
du
roi.
A
cause
de
quelques
variantes
dans
les
mots
et
les
noms
propres
de
l'édit,
nous
reproduisons
la
bulle
de
Guillaume:
Notum
facimus
universis,
quod
nos
vidimus
et
inspeximus
diligenter
Privilegium
Domini
Leonis
Serenissimi
Regis
Armenie,
vera
bulla
aurea
pendenti
Sigillum,
non
abolitum,
non
cancellatum,
non
rasum,
nec
in
aliqua
parte
sui
viciatum.
Bulle
vero
talis
erat
aspectus:
ab
una
parte
ymago
regia,
sedens
super
solium
regale,
habens
in
caput
diadema
in
medio
signatum
signo
Crucis,
etin
manu
dextra
tenens
sceptrum,
et
in
sinistra
lilium:
ab
parte
vero
altera
similitudo
leonis
coronati,
qui
quasi
dextero
pede
elevato
lignum
Crucis
tenebat:
circumscripto
autem
ex
uterque
parte
scripta
erat,
ut
putamus,
literis
armenicis».
—
Laissant
de
côté
le
commencement
et
la
fin
du
chrysobulle,
nous
transcriverons
ici
la
partie
moyenne
qui
a
rapport
à
notre
topographie,
en
indiquant
en
même
temps
les
différences
qui
existent
entre
ces
deux
exemplaires,
dont
le
second,
(celui
de
Venise),
n'était
pas
connu
par
V.
Langlois,
pendant
qu'il
publiait
chez
nous
le
Cartulaire
des
rois
Roupiniens.
...
Dono
et
concedo
a
modo
in
perpetuum...
In
primis,
famosum
castellum
Amudam
nomine,
et
casale
inferius
sibi
adherens
nominatum,
cum
pertinenciis
et
divisionibus
ipsius
signatis
in
hunc
modum:
A
parte
Simanaglaïn
tendit
usque
ad
antiquum
adaquarium,
ubi
duo
sunt
arbores
salice
et
modo
factus
est
laccus;
dehinc
usque
rostrum
de
rocha
media
juxta
gastinam
que
est
de
territorio
Adidy.
A
gastina
illa
superius
ascenditur
usque
ad
Quilli,
quod
dicitur
latine
meta
de
Gammassa.
Alia
divisio
inter
Gammassa
et
Amudayn
tendit
ad
cavam,
ubi
est
arbor
dicta
chaisne-spinosa
et
abbacia
Chalot
et
agger
vinee
de
Mechale,
et
extenditur
meta
usque
viam.
Alia
divisio
inter
pastores
et
Amidain
tendit
usque
ad
collem,
ante
quem
collem,
sunt
duo
rubi
salvatici
et
arbor
morarius;
de
hinc
tendit
usque
ad
gastinam
dictam
Dagie
et
extenditur
usque
ad
Zamga
1;
de
hinc
usque
ad
lacum
Heliâ
et
Ioh;
et
inter
Ioh
et
Ramam
est
quedam
cava
divisa.
Item
aliud
casale
nomine
Selpin
2,
cum
pertinenciis
et
divisionibus
ipsius
signatis.
A
parte
Baari
extenditur
usque
ad
crucem;
de
hinc
usque
ad
cavam
et
usque
ad
turonum
de
Sabuhe
et
usque
ad
agger
de
Bezequi.
Inter
Selpin
et
Baari
et
Abedi
et
Rasel-aïn
est
divisio
quedam,
Petra
scilicet
Nigra
et
Pertusum
vulpis,
et
extenditur
usque
ad
curbam
Iohannis
Turci,
ubi
est
gastina;
de
hinc
usque
ad
curbam
de
Moqun
et
usque
ad
Iudapus.
Hec
infra
situm
est
ipsum
casale
Sespin.
Ex
parte
Alasines
3
extenditur
usque
ad
arborem
morarium
furcatum,
et
usque
ad
flumen
Iohan
et
ad
jungum(?)
den
Dieu,
et
ad
ecclesiam
de
Judapus,
et
ad
turonum
platum
et
Petram
nigram,
et
fractum
arvoltum
et
usque
ad
laccum,
ubi
fuit
domus
Iohannis
Cordin,
et
viam
cruciatam,
ubi
est
crux
de
petra.
Hinc
est
recta
via
de
Amudain
ad
Traccic
et
postera
ad
flumen.
—
Item
aliud
casale
nomine
Buquequia
4,
cum
pertinenciis
et
divisionibus
suis
5
signatis,
sicut
dominus
Michael
ipsum
tenuit.
Ejusdem
et
Sespin
territorium
jungitur.
—
Item
in
territorio
Meloni,
aliud
casale
nomine
Cumbetfor,
cum
pertinenciis
et
divisionibus
ipsius
signatis.
A
parte
orientis
extenditur
sicut
vadit
via
usque
ad
petram
inter
Cumbeth-for
et
Tetimec,
et
sunt
infra
petre
pro
metis
fixe
et
subter
carbones;
de
hinc
extenditur
usque
ad
metas
petrarum
fixas
ex
parte
Vancum
6
et
carbones
subter;
a
parte
occidentis
inter
Cumbethfor
et
casale
dictum
Belegiunos
7,
quod
habitant
villani
de
Arench
et
est
Sancte
Marie
de
Turri,
sunt
mete
petrarum
fixe
et
subter
carbones;
de
hinc
extenditur
usque
ad
coloumpnam
marmoream.
A
parte
septemtrionis,
versus
Casseriam
sunt
mete
fixe
et
subter
carbones
et
vadit
usque
ad
turonum.
A
meridie,
extenditur
usque
ad
metas
de
Bagnigun,
ubi
crux
est
posita
et
usque
ad
rocham,
et
infra
sunt
petre
fixe
et
carbones
subter.
A
parte
Abraainain
et
Casserie
sunt
petre
fixe
et
carbones
subter,
et
in
medio
petrarum
fixarum
est
crux
de
petra.
—
Item
aliud
casale
nomine
Ayun
cum
pertinenciis
et
divisionibus
ipsius
signatis.
A
parte
Calasie,
est
crux
de
petra
et
carbones
subter,
supra
viam
que
ducit
ad
Vancum.
A
parte
orientis,
extenditur
ad
Pertusum
vulpis,
et
est
ibi
crux
de
petra:
de
hinc
extenditur
usque
ad
ovile
et
in
medio
sunt
mete
de
petra
quinque
et
carbones
subter.
A
parte
Vangum
8,
usque
ad
aliam
crucem
de
petra
que
fixa
est
juxta
gastinam
supra
viam,
et
in
capite
vie
est
alia
petra
et
via
ibi
dividitur.
1.
Zainga
4.
Buchequia.
7.
Beleguinos.
2.
Sespin.
5.
Ipsius.
8.
Nangum.
3.
Alasinez.
6.
Vingun.
[2]
Le
mot
turonus
qui
se
trouve
souvent
dans
les
écrivains
latins
du
moyen
âge,
selon
Ducange
signifie
monticule
entassé.