Sisouan ou lArméno-Cilicie

Հեղինակ

Բաժին

Թեմա

  Suivant les cartes géographiques, des monts allongés qui rejoignent la chaîne du Taurus, contournent la vallée de deux côtés: ce sont le Tékié au sud et le Tchomak-hissar au nord; sur leurs cimes plates croissent les chênes et les genévriers. On voit dans la vallée une caverne naturelle fermée d'une porte ancienne, ainsi que les traces d'une ancienne route. La source du Lamas, selon Bent, est dans la montagne, non loin d'Olba, au nord-ouest, tout près du bourg de Mara à une altitude de 2, 000 pieds. Il coule parmi les rochers, du nord-ouest au sud-est, sur une longueur de 45 kilomètres.

A cinq heures de Lamas on voit des ruines célèbres pour leur antiquité, dans un bourg appelé Kannidéli, Kamidouani ou l'ancienne Kanygelli, selon Bent; Langlois a pensé y retrouver la Néapolis d'Isaurie. (p. 411- Ruines de vieilles constructions à Kannidéli) Grâce à sa position isolée et cachée, et à l'abondance de matériaux que fournit la carrière voisine, ce lieu n'a pas été entièrement ruiné. Au sud on remarque une grotte carrée de deux mètres de haut, de quatre de large avec six figures en relief, deux assises, les autres debout et les mains sur la poitrine, vêtues à la mode romaine. A l'entrée il y a une inscription grecque, mais étant en grande partie effacée on n'en a pu découvrir le sens. On pense que c'était un caveau funéraire. (p. 411- Monument funéraire grec à Kannidéli) La pyramide que cite Tchihatchef, a été ouverte et fouillée et on n'y voit aujourd'hui que des débris de tombeaux; plusieurs monuments et sarcophages sur le chemin de la ville ont aussi été détruits par les fouilles: il ne reste que quelques sculptures et quelques inscriptions à demi-effacées. On y a découvert cinq églises dont la principale est au nord de la carrière. (p. 412- Ruines d'une église à Kannidéli) On n'y voit plus aujourd'hui que le maître-autel, la grande nef et quelques autres parties; sur la porte, une inscription grecque, et sur les murs, des peintures à la fresque. La seconde église est plus petite, mais elle est beaucoup mieux conservée, il ne lui manque que le toit. Les autres sont plus petites encore et tout en ruines. Au sud des carrières, on trouve une haute tour carrée, construite avec des pierres massives.

Sur le chemin qui conduit à Lamus, on voit plusieurs tours et petits forts tels que, Souvérané-kaléssi et Asséli-kuey; ce dernier est muni d'un portail voûté, haut de quatre mètres, d'un style ancien et sans art, construit en molasse. Sur l'attique du côté de l'ouest sont sculptés des instruments emblématiques, et qui révèlent une époque antérieure à l'art grec. Parmi ces emblèmes, il en est deux de forme conique qui représentent, suivant Langlois, les deux bonnets des deux frères Dioscures, et toutes les sculptures prises ensemble semblent faire allusion à leur culte.

A 2 ou 3 kilomètres environ au sud-est de ce bourg et à une égale distance des bords de la mer, on voit le village Kizil-véran, dont le nom fait allusion à des ruines rouges. (p. 412- Rochers près de Kizil-véran) A trois ou quatre kilomètres à l'ouest de ce dernier et au nord de Chéitanlik, (demeure des diables), on indique les ruines de Kizil-bagh, (vigne rouge), que Bent dit avoir été autrefois Eabasis; je ne sais dans quel auteur il a puisé cette opinion.

Près de s'élève un temple dédié à Mercure, et un autre à deux lieues au nord-est. A 2 kilomètres plus au sud, on trouve le bourg de Méydan avec un grand nombre de ruines. Au sud également, un peu plus en aval, on voit des ruines en un lieu appelé Pambouklou, situé à deux lieues au nord de la ville de Séleucie. Au nord de ces débris et au sud du vallon de Lamus, sur un petit plateau, Bent indique un village du nom de Gubéri, contenant vingt familles de Youruk; au sud de ce dernier, les ruines du village d' Eukuzlu-kuey, (village aux bœufs), si on peut interprêter ainsi le nom d' Ukuslukü que lui donne Bent. Ajoutons encore les grandes ruines d'une ville à cinq kilomètres à l'ouest, en un lieu appelé Jambasli. La partie supérieure de la vallée offre aussi un grand nombre de ruines de villes restées inconnues, de châteaux, de mausolées et de sarcophages; ils sont tous perdus au milieu des buissons, des bois et des rochers.