Sisouan ou lArméno-Cilicie

Հեղինակ

Բաժին

Թեմա

  T out l'espace moyen du territoire de Sissouan n'est qu'une immense plaine concave, laquelle s'étend des chaînes des montagnes jusqu'aux bords de la mer, et depuis Tarse, à l'ouest, jusqu'aux monts Amanus, à l'est,

Cette plaine était appelée concave dès les temps anciens par les Grecs ( Πεδιάδα ); de nos jours aussi les Turcs l'appellent Tchoucour-ova (Plaine cave). Trois fleuves principaux, le Cydnus, le Djahan et le Sarus, descendant des montagnes, arrosent et inondent le terrain et vont se perdre dans la mer. Toute cette vaste plaine n'est pas également plate sur toute son étendue; elle contient encore des parties montagneuses, surtout vers le nord-est. Mais ces hauteurs, se trouvant séparées des grandes chaînes de montagnes que nous avons déjà décrites dans notre topographie, sont comme perdues dans la plaine qui s'étend entre elles, les entoure, et en forme comme des espèces d'ondulations éparses ou d'îles. Exception faite pour les alentours du Golfe d'Arménie, ces lieux, qui sont entre les montagnes de Messis et d'Amanus, n'appartiennent donc plus en propre à la Gilicie montagneuse. Strabon donne comme limites de la Cilicie de plaine: à l'ouest, les villes de Soli et de Tarse; à l'est, Issus, qui est à l'extrémité du golfe cité; au nord, il y comprend même la partie de la Cappadoce [1] qui est près des montagnes du Taurus.

La Cilicie de Plaine est assez vaste et fertile; pourtant à cause de la chaleur excessive et de l'insalubrité de l'air, les habitants y sont peu nombreux; aussi les explorations ont elles été rares dans cette région et n'ont guère eu d'autre but que de visiter quelques villes et leurs alentours. Les cartes géographiques nous représentent ces vastes étendues vides, comme s'il n'y avait que des déserts, et ne nous indiquent rien de plus que les anciens mémoires de nos livres; aussi, ne connaissons nous d'autres divisions dans cette plaine que celles des villes.

C'est suivant ces divisions et celles des vallées des fleuves, que nous nous efforcerons de régler notre topographie. Nous commencerons donc du nord-est, nous nous sommes arrêtés; d'abord (I) dans la Vallée du fleuve Djahan ; nous examinerons à sa droite les districts de Karsi-Zulkadrié et de Sis, à sa gauche Til de Hamdoun; au milieu de la vallée, Anazarbe et Messis: puis (II) la Vallée du Sarus et Adana, ville actuellement la plus importante et chef-lieu de la principale province; enfin nous parlerons (III) de la Vallée du Cydnus et de l'ancienne métropole Tarse.


[1] ( Κιλιχία ) Πεδια ̀ ς δ ' η ̉ από Σόλων χαι ̀ Ταρσου ̃ μέχρι ' Ισσου ̃, χαι ̀ ε ̉́ τι ώ ν υ ̉ πέρχεινται χατα ̀ το ̀ πρόσβορον του ̃ Ταύρου πλευρο ̀ ν Καπ άδοχες. Αυ ̃ ιτ γα ̀ ρ ή χώρα το ̀ πλέον πεδίων ευ ̀ πορει ̃ χαί χώρας ̀ γαθη ̃ ς. Strabo. XIV, V, 1.