On
pourrait
leur
ajouter
encore
Chypre,
dont
le
siége
épiscopal
se
trouvait
à
Leucosie,
qui
avait
des
relations
continuelles
et
vivait
en
bon
voisinage
avec
Sissouan
et
ses
rois.
La
ville
de
Sélinonte
possédait,
paraît-il,
un
évêque
depuis
le
X
e
siècle;
mais
cette
ville
n'est
mentionnée
dans
aucun
acte
datant
de
la
domination
des
Roupiniens.
—
Dans
les
conciles
de
Sis
et
d'Adana,
on
parle
encore
de
deux
autres
sièges
épiscopaux:
ce
sont
ceux
de
Ourthel
et
de
Rauran
[2];
mais
ces
noms
sont
douteux,
on
ne
les
rencontre
que
dans
cette
occasion
et
on
ne
saurait
déterminer
s'ils
se
trouvaient
en
Cilicie
ou
ailleurs.
Les
monastères
arméniens
de
cette
contrée
à
cette
époque
ancienne
excitent
aussi
notre
curiosité.
Leur
liste,
qui
suit
celle
des
forteresses,
nous
en
indique
soixante.
Malheureusement,
et
c'est
presque
avec
honte
que
nous
l'avouons,
les
positions
de
plusieurs,
pour
ne
pas
dire
de
tous,
nous
sont
inconnues,
et
je
ne
puis
guère
faire
autre
chose
ici,
qu'indiquer
leurs
noms.
Agnér
ou
Agank,
couvent
de
la
Sainte
Vierge.
Antoul,
Hermitage.
Antriassantz,
communauté.
Arakélotz,
couvent
des
apôtres,
peu-être
c'est
le
même
qu'Agnér.
On
mentionne
encore
trois
monastères
de
Syriens,
dans
les
villes
de
Sis
et
de
Messis.
Nous
ne
trouvons
aucun
nom
de
couvent
de
religieuses;
mais
leur
existence
n'est
pas
douteuse:
l'histoire
de
la
famille
de
Nersès
de
Lambroun
en
fait
foi.
La
mère
et
les
deux
sœurs
de
ce
Saint
reçurent
l'habit
religieux
de
ses
propres
mains.
De
plus,
dans
les
modèles
d'épîtres
composés
dans
la
Cilicie
et
pour
les
Ciliciens,
on
trouve
les
adresses
ou
dédicaces
suivantes:
«A
la
vierge
solitaire,
qui
marche
infailliblement
dans
la
voie
de
la
vérité,
aime
le
Christ
et
hait
le
monde,
se
nourrit
de
sainteté,
se
pare
de
pureté
et
vit
comme
une
solitaire
sainte
et
une
servante
mortifié;
à
la
pieuse
et
honorable
vierge
N.
N.
».
Nota.
—
Comme
nous
achevons
cette
introduction
par
des
souvenirs
religieux,
qu'il
nous
soit
permis
de
rapporter
ici
une
prédiction
assez
curieuse
sur
l'avenir,
et
sur
les
faits
qui
s'accompliront
à
la
fin
du
monde,
prédiction
que
nous
trouvons
dans
un
écrivain
arménien.
Est-ce
une
traduction
ou
une
production
nationale?
je
n'en
sais
rien.
Cette
prédiction
concerne
l'Antechrist.
Selon
notre
écrivain,
l'Antechrist
après
avoir
parcouru
différents
pays
arriverait
en
Cilicie.
«Alors
l'injuste
tyran
(l'Antechrist)
rassemble
ses
soldats,
se
met
en
marche
et
arrive
dans
la
région
méridionale
du
pays
des
Ciliciens,
y
pose
son
camp,
etc
etc».
[1]
Ce
lieu
n'est
pas
seulement
inconnu,
mais
aussi
douteux;
car
il
n'est
mentionné
qu'une
fois
seulement
dans
l'histoire
du
concile
de
Sis,
l'an
1307
de
notre
ère;
à
cette
époque
l'évêque
de
Sis
s'appellait
Vartan.
Quant
au
nom
Machart
que
cite
Tchamtchian
dans
son
Histoire
(III.
134),
on
doit
le
lire
Médzkar,
car
dans
le
texte
latin
(d'où
il
l'a
tiré),
on
trouve
Mathekar,
c'est-à-dire,
Médzkar.
[2]
Au
nombre
des
évêques
du
premier
concile
de
Nicée,
sont
cités,
selon
la
traduction
de
nos
ancêtres,
les
évêques
de
Cilicie:
[4]
Les
autres
lettres
de
ce
nom
étaient
effacées
dans
les
mémoires.
[5]
Je
ne
pus
vérifier
le
lieu
et
la
situation
de
ce
couvent,
que
le
mémoire
d'un
bréviaire
(écrit
en
1324)
appelle,
Désert
Pelertzi;
mais
comme
dans
le
même
mémoire
est
cité
aussi
le
roi
Léon
IV,
on
peut
en
conclure
qu'il
se
trouvait
en
Cilicie.
Cela
est
d'autant
plus
vraisemblable,
qu'un
des
abbés
du
concile
de
Sis
(tenu
en
1342,
aux
temps
de
Mekhithar),
est
nommé
dans
la
lettre
écrite
en
latin,
Johannes
abbas
de
Pelor.
[6]
Je
n'ai
pas
trouvé
ces
deux
noms
cités
avant
le
XVI
e
siècle.
[7]
Ce
nom
n'est
cité
que
dans
un
édit
de
Léon
II.
[9]
Dont
le
supérieur
était
Garabet,
qui
se
trouva
aussi
dans
le
concile
de
Sis,
tenu
en
1342.
Je
ne
sais
pourquoi
le
P.
Tchamtchian
prend
ce
lieu
pour
Médzkar