Sur
les
environs
de
Séleucie,
qui
devaient
être
assez
peuplés,
je
n'ai
guère
de
données
certaines;
je
n'en
ai
trouvé
aucune
description;
seul
Tchihatcheff,
indique
à
deux
heures
environ
au
nord,
sur
une
petite
colline,
un
petit
temple
corinthien
orné
de
quatre
colonnes,
et
un
peu
plus
loin
d'autres
colonnes
isolées;
on
y
arrive
par
une
route
abandonnée.
Il
y
a
encore
aux
environs
un
autre
temple
avec
une
inscription
grecque,
mais
il
est
presque
inaccessible
à
cause
du
mauvais
état
du
chemin,
raboteux
et
couvert
de
buissons.
Sur
les
cartes
nous
trouvons
comme
lieu,
le
plus
proche
de
Séleucie,
le
village
de
Valandise
ou
Varandice:
il
se
trouve
à
huit
kilomètres
au
nord-ouest
de
la
ville,
sur
la
rive
droite
du
fleuve;
puis
près
de
ce
village,
à
l'ouest,
Gueuk-béli,
vers
la
source
d'une
petite
rivière;
à
la
jonction
de
cette
dernière
avec
le
fleuve,
se
trouve
le
village
Képénék-keuy
et
près
de
là,
au
nord-ouest
Kache-keuy,
(peut-être
Bache-keuy),
bâti
à
540
mètres
de
hauteur
sur
les
flancs
des
rochers
qui
surplombent
la
rivière;
il
offre
un
magnifique
coup
d'œil;
car
le
regard
embrasse
en
même
temps
le
cours
tortueux
d'un
torrent
qui
bouillonne
dans
le
fond
d'une
gorge
étroite,
et
les
massifs
montagneux
du
Taurus,
échelonnés
en
amphithéâtre,
«rivalisant
par
leur
aspect
avec
les
chaînes
les
plus
grandioses
des
Alpes
suisses,
transportées
sous
un
ciel
qui
fait
mûrir
les
orangers»,
selon
les
paroles
de
Tchihatcheff.
A
une
lieue
ou
un
peu
plus
au
delà
de
ces
villages,
sur
la
rive
gauche
du
fleuve,
est
situé
le
village
de
Tchifdlig:
un
peu
plus
loin
la
rivière
Sari-kavak
se
jette
dans
le
fleuve
à
trois
ou
quatre
kilomètres
au
nord-ouest
de
ce
village;
sur
les
rives
de
cette
rivière,
on
indique
le
village
de
Hissar
(Forteresse)
dont
le
nom
semble
indiquer
l'existence
d'un
ancien
château
grand
et
fort.
Pourtant
il
n'est
pas
cité
par
les
derniers
explorateurs,
pas
plus
que
le
château
Déghirmén-kaléssi
qui
est
au
sud.
Ces
châteaux
nous
font
soupçonner
qu'à
leurs
alentours
on
devrait
chercher
le
fort
Nor-Pert
(
Castellum
Nuovum),
qui
fut
donné,
en
même
temps
que
Séleucie,
aux
chevaliers
de
Jérusalem,
par
le
roi
Léon.
Le
Bailli
Ochine,
qui
s'était
emparé
presque
de
toute
l'Isaurie,
soumit
aussi
les
possessions
des
chevaliers
ou
les
en
dépouilla.
Quelques-uns
affirment
que
le
roi
Ochine
les
avait
déjà
occupées
au
temps
où
les
Chevaliers
lui
avaient
résisté
les
armes
à
la
main.
Le
Pape
était
intervenu
et
avait
conseillé
à
Ochine
de
rendre
aux
Chevaliers
ce
qu'il
leur
avait
pris;
d'un
autre
côté
il
ordonna
à
ceux-ci
de
ne
pas
enfreindre
les
conditions
auxquelles
ces
terres
leur
avaient
été
accordées.
Grâce
aux
Hospitaliers,
ces
lieux
restent
mentionnés
en
leur
pouvoir
jusqu'à
la
moitié
du
XIV
e
siècle.
En
1347,
comme
ils
se
trouvaient
privés
de
leur
commandeur,
le
pape
leur
conseillait
de
nommer
comme
supérieur
Damario
de
Baucio.
N'oublions
pas
le
château
Bounar,
cité
avec
Séleucie,
parmi
les
possessions
du
prince
Constantz
lors
du
couronnement
de
Léon;
ce
qui
indique
l'importance
du
lieu
et
sa
proximité
de
la
grande
ville;
mais
on
n'en
trouve
pas
d'autre
mention
dans
l'histoire.
Je
crois
qu'il
faut
aussi
chercher
dans
cette
région
l'emplacement
de
la
ville
de
DiocÉsarée.
Les
ruines
dont
nous
avons
parlé
au
nord-ouest
de
Séleucie
ou
encore
celles
qui
se
trouvent
au
sud-est
de
Moute,
en
marquent
peut-être
l'emplacement.
Ce
lieu
n'est
pas
très
célèbre
dans
l'histoire,
mais
comme
on
a
trouvé
des
monnaies
frappées
dans
cette
ville
par
les
empereurs
romains,
elle
doit
avoir
eu
autrefois
une
certaine
importance.
(p.
335-
Monnaie
de
Diocésarée)
Aux
premiers
temps
de
l'ère
chrétienne
Diocésarée
devint
un
siége
épiscopal
et
l'évêque
était
appelé
tantôt
évêque
de
Césarée,
tantôt
évêque
de
Bragana.
Cette
circonstance
a
fait
supposer
à
quelques
auteurs,
que
les
deux
villes
n'en
faisaient
qu'une
seule.