Il
me
paraît
que
ce
district
et
le
diocèse
d'
Andréassank
soit
le
même;
car
tandis
que
la
célèbre
forteresse
n'est
pas
mentionnée
parmi
les
diocèses
avant
l'épiscopat
du
Frère
du
roi,
celui
d'Andréassank
est
cité;
et
pendant
le
couronnement
de
Léon
vers
la
fin
du
XII
e
siècle,
son
évêque
s'appelait
Georges;
même
durant
l'épiscopat
de
Jean,
l'an
1264,
l'autre
moitié
de
Partzerpert,
avait
pour
évêque
le
«pieux
et
le
plein
de
grâce
apostolique,
Paul»,
comme
l'appelle
le
Catholicos
Constantin;
il
semble
que
l'évêque
Siméon
lui
succéda,
celui
même
qui
est
cité
l'année
1269
dans
le
même
couvent.
—
Il
faudrait
chercher
aussi
dans
les
territoires
de
Partzerpert
le
couvent
de
Khatchadour.
Les
auteurs
des
mémoires
témoignent,
comme
celui
qui
a
écrit
l'évangile
de
l'an
1269,
que
nous
avons
cité
[1],
que
le
célèbre
couvent
d'Andréassank
était
près
de
l'inaccessible
forteresse
de
Partzerpert;
et
quant
à
l'église
et
ses
reliques
il
ajoute:
«A
la
porte
de
notre
divine
mère
Sion
et
de
la
divine
et
vivifiante
Sainte
Croix
».
Le
Catholicos
Constantin
accorda
au
couvent
d'Andréassank,
un
évangéliaire
bien
orné,
qu'il
avait
fait
copier
en
1244
et
peindre
par
un
certain
Cyriaque,
dans
Rome-cla;
il
y
inscrivit
le
mémoire
suivant:
«Cet
écrit
est
de
moi,
Constantin,
serviteur
de
Dieu
et
par
sa
grâce
Catholicos
de
tous
les
Arméniens.
J'ai
donné
au
couvent
d'Andréassank,
à
l'évêque
plein
de
grâce
apostolique,
Paul,
avec
le
consentement
de
notre
neveu
le
prêtre
Thoros,
cet
Evangile
que
j'ai
fait
écrire
à
mes
frais
et
fait
orner
de
différentes
sortes
de
fleurs
de
diverses
couleurs
et
d'ornements
dorés,
puis
lié
d'une
reliure
d'or
et
d'argent,
et
cela
pour
mon
souvenir,
et
en
mémoire
de
mes
parents».
Il
ajoute:
«Chaque
année
à
l'octave
de
la
fête
de
la
Sainte-Croix
on
célèbrera
cinq
messes,
l'une
pour
mon
père
Vahram,
une
autre
pour
ma
mère
Chouchan,
la
troisième
pour
mon
frère,
le
prêtre
Georges,
père
de
Thoros;
la
quatrième
pour
mon
second
frère
Grégoire
et
enfin
la
cinquième
pour
le
fils
de
celui-ci,
Grégoire.
Personne
ne
transportera
cet
évangile
hors
du
couvent;
qui
méprisant
cet
ordre
le
transportera
ailleurs,
tombera
sous
la
réserve.
Ce
fut
l'année
714
(1265)»
[2].
(158-
Fac-simile
du
manuscrit
écrit
par
ordre
du
Catholicos
Constantin,
pour
le
couvent
d'Andréassank)
Nous
avons
vu
dans
d'autres
mémoires
plus
anciens,
vers
la
fin
du
XII
e
siècle,
que
le
couvent
d'Andréassank
était
un
siége
épiscopal
ayant
pour
évêque
Georges;
ce
qui
donne
à
entendre
que
ce
couvent
était
assez
ancien
peut-être
fut-il
fondé
avant
la
domination
des
Roupiniens
sur
ces
lieux.
Mais
le
fut-il
par
les
Arméniens
ou
les
Grecs?
je
ne
le
sais
pas.
C'est
vers
ces
côtés
du
mont
Taurus
que
fut
exécuté
le
martyre
du
Saint
général
André
et
de
son
armée,
dont
la
fête
est
célébrée
par
toutes
les
églises
le
19
août,
selon
notre
ménologe
et
de
quelques
autres.
Dans
la
martyrologie
de
ce
Saint
on
mentionne
plusieurs
autres
lieux
dignes
d'être
certifiés;
pourtant
jusqu'à
présent
ils
sont
restés
inconnus,
soit
à
cause
de
la
corruption
des
noms,
soit
à
cause
de
la
classification
désordonnée
que
l'on
peut
voir,
du
moins
dans
les
manuscrits
que
nous
possédons.
Or,
il
est
écrit
dans
notre
traduction
pour
ces
saints
martyrs,
qu'ils
sortirent
de
Tarse
et
«en
voyageant
vers
les
territoires
du
Taurus;...
ils
arrivèrent
à
Tarmeliné
vers
Exon,
et
dressèrent
leurs
tentes
à
l'endroit
appelé
Gapsorius
et
Garaphathon,
dans
des
lieux
escarpés,
dans
une
vallée
entre
les
montagnes,
arrosée
par
un
petit
ruisseau.
Séleucus
qui
les
poursuivait,
les
rejoignit
dans
les
détroits
de
Gapsor,
où
il
les
assiégea».
Mais
la
traduction
latine
dit:
«Exiit
in
locum
qui
dicitur
Taxanite...
porro
Andreas
cum
et
e
loco
Taxanite
discessisset,
totum
montem
Taurum
peragravit
usque
ad
fines
regionis
quæ
Tamalme
dicitur;
cum
venisset
autem
ad
Castellum
quod
dicitur
Orchesum,
in
Armeniorum
provincia,
situm
prope
Melitinensium
illustrem
metropolim,
pervenit
inde
ad
Chausorii
et
Charavatinensium
regiones . . . .
Tum
persecutor
ille
(Seleucus)
cum
id
didicisset,
celeriter
venit
ad
locum
qui
dicitur
Capsurius.
Celeberrimus
autem
martyr
una
cum
fidelissimis
suis
militibus
secum
versantibus
properavit
ad
eam
regionem,
quæ
dicitur
Androcaloni,
et
in
Tauri
montis
angustias
se
dejecit.
Causam
vero
quare
Augustiæ
vocentur,
ejus
loci
figura
declarat.
Duo
enim
montis
juga
vicissim
sibi
apposita,
ac
paulatim
coeuntia,
fere
inter
se
copulantur:
sed
flumine
præterfluente
distincta
angustias
quasdam
efficiunt,
quæ
fere
inviæ
sunt:
hiatum
vere
præcipitem
inter
se
habent,
magnum
illum
quidem,
et
vel
iis
qui
ipsum
adspiciunt,
terribilem.
Hac
de
causa
ejus
loci
situs
talem
appellationem
accepit».
Dans
tel
endroit
furent
donc
martyrisés
ces
héros,
et
une
fontaine
jaillit
à
la
place
de
leur
supplice.
Pierre,
évêque
de
Tarse,
accompagné
d'autres
personnes,
vint
voir
«les
reliques
de
la
sainte
armée,
et
les
réunit
dans
un
lieu
secret,
après
quoi
ils
retournèrent
chacun
chez
soi».
Pourtant
l'original
affirme
qu'ils
ne
retournèrent
pas
dans
la
Cilicie,
car
le
général
Seleucus,
leur
persécuteur,
cherchait
à
les
attraper;
ils
allèrent
en
Isaurie:
ce
qui
fait
présumer
que
ce
lieu
doit
être
entre
la
Cilicie
Trachée
et
l'Isaurie,
ou
au
nord-ouest
des
montagnes.
Nos
martyrologes
posent
le
lieu
de
leur
supplice
près
de
Vahga.
Les
noms
de
ces
lieux
ont
une
désinence
plutôt
arménienne
que
grecque,
et
nous
pourrions
presqu'affirmer,
que
les
Arméniens
y
aient
établi
leurs
habitations
dès
le
III
e
siècle;
et
ce
que
nous
avançons
n'est
pas
étrange,
car
ces
lieux
ne
sont
pas
bien
loin
du
district
Coc,
Կոկ
ou
Cocussus,
Կոկիսոն,
où
un
siècle
plus
tard
le
grand
Chrysostome
trouva,
dans
son
exil,
un
vaste
pays
habité
par
des
Arméniens
qui
avaient
aussi
leur
évêque.
J'aimerais
mieux
que
les
deux
premiers
noms
fussent
prononcés
Karavad
ou
Karabad
et
Havtzor
ou
Cabtzor,
et
prétendre
que
l'auteur
du
martyrologe
fût
un
Arménien
qui
écrivait
en
grec,
et
dont
l'écrit
traduit
du
grec
en
arménien,
les
noms
des
lieux
soient
corrompus.
On
pourrait
encore
croire
que
l'étroit
passage
de
Khozetzor
Խոզձոր
en
arménien,
soit
le
même
que
Chausorius.
En
vérité,
l'étroit
passage
près
du
couvent
d'Andréassank,
était
ainsi
appelé,
selon
le
témoignage
de
notre
historien
de
la
Cilicie:
il
affirme,
que
l'année
1272,
«le
roi
Léon
(II)
fit
construire
une
forteresse,
près
de
la
montagne
Taurus
en
face
des
conservatoires
(des
restes)
du
brave
général
André,
à
la
distance
d'une
demi
heure
de
chemin,
pour
garder
ce
district
et
la
route
célèbre
de
Khozetzor.
Il
acheva
cette
construction
en
une
seule
année
et
la
nomma» . . . . .
Il
est
à
regretter
que
dans
le
manuscrit
la
place
du
nom
soit
restée
vide;
de
même
n'est
pas
mentionnée
distinctement
la
province
pour
la
garde
de
laquelle
fut
bâtie
la
forteresse;
mais
on
pourrait
croire,
que
ce
soit
ou
celle
de
la
montagne
même
du
Taurus
ou
les
conservatoires
d'André,
ou
bien
que
tous
les
alentours
de
la
forteresse
soient
appelés
par
le
même
nom.
Ainsi
je
veux
croire
que
le
nom
de
la
forteresse
soit
Léon-cla
(Forteresse
de
Léon);
et
non
seulement
c'était
convenable
de
donner
le
nom
du
constructeur
à
cette
forteresse,
comme
on
avait
donné
au
Sempada-cla,
le
nom
de
l'oncle
du
roi,
et
comme
aussi
on
avait
fait
avec
d'autres,
mais
encore
parce
qu'avant
ce
temps
nous
ne
trouvons
pas
cité
une
forteresse
de
ce
nom,
et
on
devrait
la
citer
si
Léon
le
Grand,
ou
son
grand
père
le
Baron
Léon,
eussent
élevé
une
telle
forteresse.
D'un
autre
côté
un
mémoire
du
commencement
du
XIV
e
siècle
(1302),
affirme
que
Partzerpert
et
Léon-cla
étaient
limitrophes.
Mais
il
ne
faut
pas
confondre
ce
Léon-cla
avec
Léon-pert,
construit
par
Léon
le
Grand;
un
chroniqueur
le
témoigne
en
disant:
«Il
(Léon)
fit
élever
beaucoup
de
forteresses
et
de
châteaux-forts,
dont
l'une
de
ces
forteresses
porte
le
nom
de
Léon-pert,
que
les
Sarrasins
appellent
Lempert;
c'était
une
forteresse
avancée,
mais
à
présent
elle
se
trouve
inhabitée,
son
église
abandonnée
était
sous
le
vocable
de
Saint
Basile».
Cette
forteresse
fut
subjuguée
avec
d'autres
l'année
1467.
Nous
verrons
dans
la
topographie
du
district
de
Zeithoun
que
son
village
Alabozan
jusqu'à
présent
est
appelé
«les
Andréassank»,
par
les
Arméniens.
[1]
Evangile,
dont
l'écrituree
a
été
commencée
dans
le
couvent
Macheguévor
et
terminée,
ici
au
couvent
d'Andréassank.
[2]
Ce
mémoire
en
forme
de
bulle
du
Catholicos
Constantin,
et
un
autre
mémoire,
indiquent
de
la
manière
suivante
la
généalogie
de
sa
famille,
jusqu'à
quatre
générations.
Les
petites
croix
indiquent
ceux
qui
sont
morts
avant
1'année
1252.
Vahram
+
=
Femme
Chouchig
+
Grégoire
+
Chouchanig
Catholicos
Constantin
Vanéni
fille
Prêtre
Georges
=
Femme
Aziz
Etienne
Grégoire
+
Thoros
Chouchanig
Grégoire
prêtre
+
Thoros
prêtre
=
femme
Talitha
Etienne
évêque
appartenant
à
la
cour
du
roi
Héthoum